Le plus coté des hôtels (quatre étoiles selon l’ancienne classification) relevant du secteur public dans la wilaya de Tizi-Ouzou, l'hôtel Amraoua, se prépare à fermer ses portes en vue de l'entame du chantier de sa modernisation aux standards internationaux.
L’échéance de fermeture est projetée pour fin février 2016. Soit dans à peine cinq à six semaines, l’établissement se transformera en un véritable chantier en branle, puisqu’en tout et pour tout, les travaux ne devraient pas dépasser les quinze mois. C’est en tous les cas ce qui est prévu théoriquement dans les clauses du marché attribué dernièrement à une entreprise italienne pour une enveloppe globale de quelque 224 Milliards de centimes algériens. Le chantier portera, tient à préciser la direction de l’établissement, (voir l’entretien ci-contre avec M. Drireche chef du projet et non moins directeur de l’établissement en exercice), sur la modernisation de la structure, des équipements, du service, et des espaces aux normes mondiales de l’hôtellerie et non sur une banale opération de réhabilitation. Ce qui constitue en soit une bonne nouvelle pour la ville de Tizi-Ouzou et la région de Kabylie en général du reste. L’initiative vient même à point nommé accompagner la proche réception du nouveau stade gazonné de 50 000 places (qui devrait intervenir au plus tard en 2017 également), quand on se souvient que dans le temps, la JSK, qui jouait à ce moment-là un tour avancé de la plus prestigieuse compétition africaine, a dû aller se produire à Alger faute d’un terrain mais aussi d’une enceinte hôtelière aux normes dans un rayon de moins de 50 kilomètres à la ronde. La non intégration du futur stade de Tizi-Ouzou dans le dernier dossier algérien, présenté auprès de la CAF, postulant pour l’organisation de la prochaine édition, obéit également, en partie au moins, à ce souci d’enceinte hôtelière classée qui fait défaut dans la ville pour ne pas dire dans la wilaya. Elle n’en sera désormais que chichement pourvue dans un avenir proche, puisque en plus de Amraoua, les deux autres établissements relevant de l’ETK, Le Belloua et Lalla Khedidja, sont également concernés par l’opération modernisation. Pour ces deux établissements, il semblerait qu’ils sont également au stade des consultations pour l’attribution des marchés de réalisation. Les études ont été bouclées depuis un certains temps déjà ébruite-t-on. Tout comme pour le complexe de Tala Guilef (fermé lui depuis mai 2000). Là ce sont des Espagnols qui ont hérité du travail, désormais mené à terme. Et l’heure est pour cet établissement aussi à l’étape des appels d’offres pour la réalisation dont le placard devrait paraître sur la presse nationale incessamment, au plus tard dans une dizaine de jours, annonce-t-on. Et tout comme pour les autres établissements, il s’agira également de moderniser la structure existante, implantée pour rappel en plein parc national du Djurdjura. Pour peu que l’avis ne s’avère pas infructueux, le chantier devrait débuter très probablement vers juin ou juillet, projette-t-on. Du côté de Yakouren, à l’hôtel Tamgout, la procédure serait aussi à la même étape. On a appris en effet qu’un groupement espagnol a déjà finalisé l’étude et l’administration de l’établissement est présentement aux consultations pour attribuer le marché de réalisation de gré à gré après l’échec de l’avis public lancé. L’entreprise sera connue dans peu de temps avance une voix proche du dossier. Et à partir de là il n’y aura plus aucune raison de ne pas entamer les travaux. Que de belles nouvelles en somme pour l’hôtellerie en Kabylie mais qui tardent franchement à chaque fois à se concrétiser par la faute d’une bureaucratie qui ne dit pas son nom, mais qui s’affirme ostentatoirement à travers les procédures mises en place dans la gestion du moindre dossier administratif. Pourvu que, par les temps qui courent surtout, on ne parle pas de réévaluation de marché alors…
Djaffar C.