Les comités de villages s’en mêlent

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Le conflit qui perdure au sein de la l’EPSP Ouacif s’enlise, se complique et perdure depuis le mois de septembre dernier. Cette fois se sont les comités de villages de la commune de Tizi N’Tléta, qui tirent la sonnette d’alarme à travers une déclaration rendue publique (dont une copie est parvenue à notre rédaction). Dans cette déclaration, les six comités signataires de la déclaration se disent frustrées du dysfonctionnement qui sévit à travers les unités de soins, les centres de santé et les polycliniques de l’EPSP. Ils demandent aux autorités concernées de régler définitivement ce conflit, car les unités de soins ne disposent plus de médicaments et les prestations sont réduites au minimum depuis le début du conflit. «Nous déclarons au nom de toute la population, notamment les couches sociales les plus défavorisées, que nous sommes privés d’un minimum de prise en charge sanitaire faute de médicaments et de produits médicaux consommables, qui sont finalement détournés à d’autres fins. Nous nous considérons comme les premières victimes de ces pratiques illégales et d’un autre âge», écrivent les rédacteurs. Les représentants des six comités de villages se disent aussi outrés que stupéfaits par le limogeage du directeur de l’EPSP. Les comités de villages écrivent plus loin : «Nous soutenons sans conditions toutes les démarches de cet honnête gestionnaire et demandons au nom de toute la population sa réintégration immédiate pour qu’il puisse poursuivre sa noble mission. Nous demandons aux responsables compétents d’encourager, de protéger les cadres honnêtes et compétents et de leur permettre de travailler dans de bonnes conditions sans pression et sans intimidation pour bâtir notre chère patrie». Rappelons que le fonctionnement de l’EPSP Ouacif est sévèrement perturbé depuis septembre dernier, suite au limogeage du directeur de l’établissement. Le personnel de l’établissement affilié à l’UGTA est sorti de sa réserve et une grève suivie d’un sit-in au niveau de la DSP ont été observés. Nouveau rebondissement, le directeur a été réintégré dans son poste. Pas pour longtemps, car le personnel affilié aux SNPSP et Au SAP ne voit pas cette réintégration d’un bon œil, ils décident de passer au débrayage. Nouveau rebondissement, le directeur de l’EPSP a été une nouvelle fois limogé. Le feuilleton ne s’est pas arrêté là car le personnel de l’UGTA revient à la charge, sit-in, fermeture de la direction de l’EPSP et de la polyclinique d’Ouacif et sit-in devant le siège de la wilaya. Depuis plus de trois semaines, la grève se poursuit, la direction et la polyclinique d’Ouacif fermées. Toutes les autres polycliniques, les centres de santé et les unités de soins fonctionnent toujours au ralenti. Les médicaments et les produits médicaux commencent à manquer et les prestations connaissent un recul net. Nouvelle donne, les comités de villages s’impliquent et demandent le retour à la normale. N’est-il pas temps de trouver une solution rapide à ce conflit qui prend des dizaines de milliers de citoyens à Ouadhias, Ouacif et Ath Yenni, en otage ? Le DSP, le wali de Tizi-Ouzou et le ministère de la Santé doivent intervenir dans l’immédiat, pour trouver une solution juste et équitable avant que la protestation ne s’élargisse.

Hocine T.

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