Les viandes et le poisson trop chers

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Les prix affichés par les produits protidiques, nécessaires à notre santé s’éloignent de plus en plus du pouvoir d’achat du citoyen moyen. Comme nous l’avons remarqué à Aïn El Hammam, la viande de veau dite «avec os», atteint la barre fatidique des neuf cents dinars alors que le kilogramme de steak que le boucher découpe à sa manière, ne descend pas des mille quatre cents (1 400) dinars. Quant au morceau de foie vendu sous le manteau et «commandé d’avance» par de vieux retraités, il trône au dessus du lot à mille six cents dinars (1 600) le kilo. On se demande qui du client ou du commerçant est roi. Ce qui donne le tournis aux petites bourses, contraintes de se rabattre sur les tripes dont près de la moitié est représentée par une masse de graisse, immangeable. Couteau en main, le vendeur vous impose un mélange de boyaux et de panse graisseux. «En fin de compte, payés à deux cents cinquante (250) et parfois trois cents (300) dinars le kilo dont la moitié ira à la poubelle, les abats ne sont pas si bon marché», commente un client qui fait la chaîne pour être servi.et d’ajouter : «On ne peut même pas se permettre du poisson en substitution». En effet, devant les prix de la sardine, affichés chaque matin au marché d’Aïn El Hammam, un vieux fonctionnaire nous rappelle : «Nous avons appris à l’école que le poisson était la viande du pauvre. Nous savons par ailleurs, que, d’après le livre de «leçons de choses» de la vieille école, que la viande qui a toujours été loin des possibilités des bas revenus, «peut être remplacée par les œufs ou le poisson». «Comment y arriver avec le plateau d’œufs à trois cents dinars et le kilo de sardine de qualité médiocre à deux cent cinquante-cinq (255) dinars ?». Une question sans réponse au moment où de nombreux citoyens arrivent difficilement à subvenir aux besoins les plus élémentaires de leurs familles. Alors que dire des chômeurs ?

A.O.T

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