Engouement des jeunes pour le «Vo Viêtnam»

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Dans un passé récent à Ath Leqsar, tout ce qui était susceptible d’encadrer culturellement ou sportivement la masse juvénile relevait simplement du «fictif». Mais, il y a à peine deux ans, grâce à l’engouement de quelques dizaines de jeunes pour les sports de combats et les arts martiaux, une lueur d’espoir a, petit à petit, jailli. En effet, malgré le manque flagrant de moyens, ces jeunes ne lâchent pas prise et continuent à défier les conditions difficiles pour pratiquer leur sport favori. Pour rappel, la salle omnisport du chef-lieu est toujours tenue fermée, et ce, depuis le fameux incident lors de la visite du wali, il y a à peine deux ans. C’est alors au centre culturel qui n’a abrité par ailleurs, aucune activité culturelle, depuis plusieurs années, que ces jeunes athlètes pratiquent différents arts martiaux. Curieusement, nous avons été attirés par cet extraordinaire engouement de beaucoup de jeunes au «Vo Viêtnam». Appelé le «Kung Fu» du Vietnam, cet art martial complet s’impose dans cette commune. Présentant une incroyable similitude d’un vrai maître d’art martial à l’ancienne, Rezkellah. M, un jeune homme de 34 ans finit par devenir l’idole de ses disciples. «Il est très humain dans son comportement et stricte dans son travail, nous avons l’impression qu’on est entrainés par un de ces vieux maitres mythiques japonais ou chinois. Il force du respect», déclare L. Mohand, un de ses disciples, catégorie seigneur. Peu bavard, ferme et charismatique, perpétuant «les valeureuses traditions» de ses maitres, ce maitre du Vo Viêtnam encadre et entraine une soixantaine de jeunes, toutes catégories confondues. Suivant des stages nationaux et internationaux même aux dépens de ses frais personnels, comme se fut le cas il ya quelques mois quand il avait effectué un périple de combattant en Côte d’Ivoire, maitre Mohamed comme aiment bien l’appeler ses disciples, s’aguerrit dans son domaine. Des parents ont tenu à témoigner de leur grande satisfaction, car «leurs enfants évoluent sportivement et cultivent la bonne discipline», nous dira Amirouche dont ses deux enfants pratiquent cet art martial. L’été passé lors de la cérémonie régionale de passage de grade tenue à Bechloul, ces athlètes s’étaient brillamment distingués, et ce, de l’avis du comité national de ce sport de combat. Malheureusement, très peu de moyens sont à la disposition de cette masse juvénile d’Ath Leqsar. Les autorités concernées, à tous les niveaux, doivent agir afin d’encourager et d’assurer un tant soit peu de conditions favorables pour ces jeunes.

L. M.

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