«On a marre de vos promesses !»

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La guigne colle toujours au dos du président de l’APC de Seddouk, M. Djamel Trigrine en l’occurrence d’obédience FFS, qui fait face à une contestation populaire qui a gagné cette fois-ci le village de Takaâtz. En effet, les habitants de ce village ont procédé hier, à la fermeture des sièges de l’APC et de la daïra, demandant à soumettre leurs doléances directement au wali de Béjaïa qui les a reçus en fin de matinée. Lors de cette action de protestation, des banderoles ont été accrochées sur la façade de l’APC, sur lesquelles on pouvait lire entre autres : «Projet de salle de soins 6 mois = 8 ans à Seddouk u mazal», «Village Takaâtz Basta. On a marre de vos promesses», «Jeunesse sportive de Takaâtz demande l’aménagement de son stade». Les citoyens de ce village ont adressé au président de l’APC une correspondance avec copie pour le wali de Béjaïa, le chef de la daïra de Seddouk et la presse dont nous reproduisons le texte : «Nous, citoyens du village Takaâtz, avons le regret de vous annoncer que notre village est arrivé à un point de non retour. Comme vous le savez déjà nous avons signalé à maintes reprises plusieurs manques utiles, nécessaires et indispensables à la population de notre village qui a été compréhensive à votre égard, malgré aucun effort de votre part. Depuis votre installation, vous nous avez ballotés avec vos promesses et malheureusement aucune n’a été tenue. Il est regrettable que des décisions extrêmes doivent être prises pour ce cas et nous les reprenons de mauvais cœurs. Nous vous informons que nous fermons ce jour, 31 janvier 2016 (hier, ndlr), vos sièges». Ils ont joint au texte une plateforme de revendications : Assainissement projet non-achevé et non-conforme, ramassage irrégulier des ordures ménagères et plusieurs zones ne sont pas couvertes, eau potable salée avec pannes répétitives et distribution anarchique, routes et ruelles du village dégradées et dangereuses (non bitumées, non bétonnées), l’inexistence de ralentisseurs et passages piétons met en danger nos enfants, abribus inexistants…etc.» Nous avons consulté le président de l’association du village Takaâtz qui nous a donnés ses impressions : «Cela fait trois ans que nous courons à l’APC porter nos revendications à qui de droit. Malheureusement elles tombent dans les oreilles de sourds. Voilà l’une des raisons qui nous ont poussées à fermer aujourd’hui (hier, ndlr) les sièges de l’APC et de la daïra, pour une durée illimitée, jusqu’à la satisfaction de nos droits». Du côté de l’APC, nous avons demandé à Ichallen Mustapha, vice président chargé du service technique et de l’habitat, qui nous a donnés sa version. «Je trouve que c’est légitime ce qu’ils ont fait, du moment qu’ils n’ont jamais pu se faire entendre par la voie du dialogue pendant les trois années de ce mandat. C’est la goutte qui a fait déborder le vase, suite aux problèmes qui s’accumulent. Je suis chargé du service technique et de l’habitat, mais je rencontre dans mon travail des entraves de la part du P/APC. Je dirais même que la solution réside dans son départ que nous réclamons depuis une année. Il est la source de tous les problèmes, en menant une gestion unilatérale à contre sens de l’intérêt général», a-t-il dit.

L. Beddar

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