L'alliance nationale patriotique prépare ses actions

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Depuis sa création en novembre dernier, l’alliance nationale patriotique regroupant en son sein l’organisation nationale de la défense des droits des patriotes, des représentants du mouvement national des gardes communaux et des victimes du terrorisme, enchaîne action après action. Après la sensibilisation menée dernièrement à Boudjima, à Akbil et à Yatafène, les représentants de cette ANP- à ne pas confondre avec l’armée nationale populaire- se sont donnés rendez-vous à Tizi-Ouzou pour aujourd’hui mardi, afin d’évaluer les actions précédentes et préparer celles à venir en fin de semaine. «Pour le jeudi quatre février, nous allons à Maâtkas afin de sensibiliser les citoyens sur les objectifs de notre alliance au sujet, notamment de la reconnaissance officielle de nos sacrifices, et redemander encore nos droits restés jusque-là sans concrétisation. Puis, le vendredi, nous irons à Aïn El Hammam pour assister au 40° jour du décès de feu Hocine Aït Ahmed et mener, ainsi, notre sensibilisation. Le samedi, cap sur Boghni», nous confiera M. Arab Yahia, membre du bureau national de l’ANP. Notre interlocuteur insistera surtout sur le fait que le combat des patriotes et leur lutte contre le terrorisme ne sont pas constitutionnalisés dans l’avant-projet de la révision de la constitution. «C’est une ingratitude envers ces milliers de personnes qui se sont engagées dans la lutte contre le terrorisme. Par contre, nos adversaires d’hier ont eu leur part, parce que la réconciliation nationale figure dans cet avant-projet», regrettera notre interlocuteur. L’alliance, dont le coordinateur national est M. Mourad Taâmallah, ne compte pas baisser les bras jusqu’à ce que toutes ses revendications soient prises en charge par l’Etat algérien. M. Arab Yahia soulignera que d’autres rencontres de sensibilisation sont déjà programmées à Tigzirt, à Azzefoun, à Ath Douala… Dans une déclaration adressée aux citoyens, les membres de cette Alliance Nationale Patriotique ont écrit que la constitution vient de consacrer la réconciliation comme une constante nationale et ne dit aucun mot sur leur résistance aux hordes terroristes. Ils enchaînent, en allant jusqu’à dire que sans leur résistance, les institutions de l’Etat n’auraient jamais été préservées. «Cette résistance qui a permis de sauver l’Algérie, nous voulons qu’elle soit constitutionnalisée. C’est cette résistance que nous voulons laisser en héritage à nos enfants. Sans quoi, nous considérerions cette constitution comme étrangère à notre combat, une trahison de nos martyrs», concluront les représentants de l’Alliance Nationale Patriotique. M. Yahia Arab nous apprendra que parmi les points sur lesquels ils se sont entendus avec le ministre de l’Intérieur, le vingt-neuf décembre dernier à Alger, rien n’est encore concrétisé excepté ce courrier où il leur a été signifié que, désormais, les gardes communaux ainsi que leurs veuves pourraient espérer bénéficier de logements. «Nous n’arrêterons pas notre combat jusqu’à la concrétisation de toutes les revendications de notre alliance, notamment la régularisation des dossiers des gardes communaux radiés parfois injustement et arbitrairement», suffira de terminer son intervention ce membre du bureau national de l’ANP.

Amar Ouramdane.

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