En étroite collaboration avec les services de l’APC, de l’UCD (Unité de conservation et de développement), de la direction de l’éducation et d’associations Ardh, Nemla et les randonnées de Béjaïa, le parc national de Gouraya (PNG) de Béjaïa a, à l’instar des autres wilayas et d’autres pays dans le monde, célébré hier au CESP (centre d’éducation et de sensibilisation du public) situé au lac de Mezzaia, la Journée mondiale des zones humides, qui est fêtée cette année sous le thème «modes de vie durables». Au programme de cette commémoration mondiale qui est fêtée depuis 1979 en application des dispositions de Ramsar, ville iranienne où est signée en 1971 la convention internationale de la protection des zones humides, les responsables du PNG ont inscrit la visite, par des écoliers, d’une zone humide, le lac de Mezzaia en l’occurrence, l’organisation d’un concours de photos et de dessins pour les enfants, un volontariat pour le nettoyage du lac de Mezzaia et l’organisation d’une séance d’observation des oiseaux à l’aide de jumelles. L’objectif essentiel de cette manifestation mondiale, souligne le directeur du CESP, «est de sensibiliser le grand public sur le fait que sans les zones humides qui sont les lacs, les oueds, les chotts et autres lagunes, il n’y aura de vie durable possible ni pour les humains ni pour les animaux ni pour les plantes. Car l’eau est source de toute vie sur terre. Mais les zones humides qui sont aussi souvent utilisées comme lieux de détente et de loisirs pour les citoyens sont malheureusement menacées par des extensions irréfléchies des périmètres agricoles adjacents aux zones humides ou pour les mêmes objectifs par des prises de décisions non concertées, portant sur le drainage de certaines zones humides et aussi par des extensions du réseau urbain utilisant les zones humides comme déversoir des eaux usées». Pour revenir au lac de Mezzaia qui se trouve au centre de la ville de Béjaïa et qui a été annexé au PNG en 2001, le responsable du CESP met l’accent sur le fait que ce lac est d’une importance considérable pour le maintien de la biodiversité biologique et pour la détente et les loisirs des habitants de ville de Béjaïa. Il constitue aussi un lieu approprié pour la recherche scientifique car sa richesse floristique et faunistique est d’être négligeable. On y a recensé une vingtaine d’espèces d’oiseaux, des invertébrés dont 21 sont des libellules, des poissons, l’anguille et la gambusie notamment des batraciens, des mammifères, de la végétation et des algues.
B. Mouhoub
