Le chef-lieu se clochardise !

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Le chef-lieu de la commune d’El-Khabouzia, relevant de la commune de Bir-Ghbalou, à une quarantaine de kilomètres au Sud-ouest de Bouira, offre une image désolante. En effet, la plupart des ruelles sont dans un état déplorable. Si certaines ont été déjà bitumées, d’autres demeurent toujours à l’état de pistes. L’aménagement y est devenu un sacré rêve pour les résidents. Les trottoirs sont quasi-inexistants. Les artères menant vers le centre de soins, le CEM, la poste, le siège de la mairie et l’école primaire sont devenues caillouteuses au point où même les piétons éprouvent des difficultés à y circuler. «Une seule ruelle a été aménagée, le reste se trouve dans un état lamentable. L’arrêt des bus est aussi dans un mauvais état, sans abris-bus ni plaques d’indications. La structure est livrée à l’anarchie depuis plusieurs années !», Nous dira Rabiaâ, un habitant de cette localité. Les espaces extérieurs aux blocs d’habitation, réalisés il y a près d’une décennie, ne sont toujours pas viabilisés. Le cadre de vie y est vraiment dégradé. Certains locaux du rez-de-chaussée du bloc jouxtant le siège de l’APC sont abandonnés. «Au quartier où j’habite, nous n’avons même de places ou stationner nos voitures. Notre cadre de vie est très dégradé sans espaces verts ni lieux de loisirs pour nos enfants. L’hygiène est aussi absente, car le camion de collecte des ordures, passe rarement dans notre quartier ! Notre commune ne dispose même pas d’un marché ou d’un stade communal, et le bureau de poste est souvent fermé en raison du manque de liquidité !», Ajoute notre interlocuteur. Ce triste décor est aggravé par les gourbis qui occupent une grande surface tout en bas du centre-ville, lesquels ne tarderont pas à être démolis malgré le relogement de ceux qui y habitent. «Beaucoup de citoyens des zones limitrophes, notamment de la wilaya de Médéa, ont fuit le terrorisme et se sont installés chez nous, durant les années 90. Souvent dans des bidonvilles à la sortie de la ville. Malgré les nombreuses opérations de relogement dans le cadre du programme RHP, ces bidonvilles n’ont pas encore disparu et continuent à salir l’image de notre commune», ajoute un autre riverain. En somme, rien n’indique qu’on est dans un chef-lieu de commune.

O. K.

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