Le transport public plus cher vers El Flay

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Conséquence directe du renchérissement des prix des carburants, le tarif du transport public sur la ligne interurbaine Sidi Aïch-El Flay, a été revu à la hausse. Il est à relever que la marge d’augmentation du prix du ticket a allégrement dépassé le taux de majoration du litre de gazole, facturé à la station-service. Quand on sait que le ratio du carburant dans le prix de la course ne représente qu’une faible proportion, évaluée autour de 10%, d’aucuns en viennent à s’interroger légitimement sur les causes de ces augmentations intempestives et démesurées. «On ne peut pas rester en marge de ces hausses. Les pouvoirs publics n’ont mis en place aucun mécanisme de compensation en notre faveur», déclare un transporteur exploitant la ligne Sidi Aïch-El Flay. «Maintenir les anciens tarifs en l’état, pendant que les charges d’exploitations augmentent sans cesse, cela revient à travailler à perte», argumente son collègue, pour justifier d’avoir recouru au relèvement du prix de la place. Cette dernière, faut-il le souligner, est passée de 15 à 20 DA, soit une embardée de près de 40%. «Le ticket à 15 DA, était déjà assez cher payé pour un parcours qui ne dépasse pas 3 kilomètres. Je ne vois, par conséquent, aucune motivation à cette hausse, autre que l’appât du gain», fulmine un retraité d’El Flay, issu du village Izghad. «C’est toujours le consommateur qui paie les pots cassés. Qu’attendent les autorités pour réagir et mettre un frein à tous ces dépassements ?», s’interroge un autre citoyen du village Ikhervane. Dans le discours ambiant, la frilosité de l’autorité de l’Etat revient comme un leitmotiv. Une carence, estime-t-on, qui a fatalement fait valser le secteur des transports dans l’anarchie et la clochardisation.

N. M.

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