«L'Algérie qui amorce un tournant historique est au rendez-vous avec une ère nouvelle et un renouveau républicain fort».
C’est ce qu’a affirmé avant-hier à Alger, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a présenté le projet de révision de la constitution devant la commission conjointe des bureaux des deux chambres du Parlement. Selon lui, la révision constitutionnelle est le couronnement des réformes politiques voulues par le Président Bouteflika et qu’il s’est engagé devant le peuple, à opérer. Il a indiqué que le préambule de la constitution a été enrichi pour constituer une partie intégrante du texte fondamental et une référence de la même valeur que les stipulations constitutionnelles. «La révision de la Constitution se propose d’élargir les droits et libertés du citoyen, ancrer la démocratie pluraliste, conforter les fondements de l’État de droit et consolider l’indépendance de la justice dans notre pays», a-t-il dit. Pour ce qui est des autres amendements apportés au préambule, ils visent, a-t-il précisé à consolider les principes et valeurs, notamment les principales composantes de l’identité nationale qui sont l’islam, l’arabité et l’amazighité. Dans ce sillage, M. Sellal a tenu à souligner que le projet de la révision constitutionnelle consacre l’attachement du peuple algérien à sa souveraineté et à son indépendance ainsi qu’au caractère démocratique et républicain de l’Etat algérien et au principe de séparation des pouvoirs. «Le texte présenté tend à concrétiser le principe d’alternance démocratique au pouvoir au moyen d’élections libres et intègres pour dynamiser la vie politique et favoriser l’émergence d’une culture de citoyenneté dans notre pays», a-t-il ajouté.
«L’article 51 concerne les fonctions supérieures et sensibles»
À cette occasion, le Premier ministre s’est prononcé également sur l’article 51 dudit projet qui a coulé beaucoup d’encre et créé une grande polémique. En effet, selon M. Sellal, cet article concerne seulement les fonctions supérieures et sensibles de l’État, notamment la sécurité de la nation et la sécurité financière du pays. «L’article 51 du projet est très clair et ne vise aucunement nos frères à l’étranger, mais plutôt concerne les fonctions supérieures et sensibles. L’État et les lois définiront ces fonctions», a fait savoir M. Sellal. Ce dernier a indiqué que pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, on reconnaît les Algériens porteurs de plusieurs nationalités. «Les portes demeurent ouvertes aux Algériens de l’étranger dans diverses fonctions. Cependant, certaines fonctions seront conditionnées par des critères exceptionnels, à l’instar de ce qui est appliqué dans beaucoup de pays du monde», a encore expliqué M. Sellal.
S. S