Les syndicats du secteur de l’Éducation nationale appellent la ministre de l’Éducation nationale à mettre en place pas moins de 45 000 postes budgétaires, au concours de recrutement prévu fin février, afin de combler le manque des enseignants, notamment avec les départs à la retraite.
En effet, les syndicats activant dans le secteur de l’éducation ont appelé la ministre de tutelle «à entamer des discussions avec la direction générale de la fonction publique pour dégager un nombre de 45 000 nouveaux postes au concours de recrutement prévu fin février». «Un nombre qui devrait combler le déficit important en enseignants à l’échelle nationale», ajoute la même source. Selon le porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), M. Idir Achour, «la ministre de tutelle doit se concerter cette fois-ci avec les services de la fonction publique sur un nombre de postes suffisant à pourvoir, et ce, selon les besoins du secteur qui dépasse cette année 45 000 postes, suite au départ massif d’enseignants à la retraire au cours de l’année scolaire 2015-2016». Il a aussi évoqué le manque flagrant en enseignants enregistré à travers plusieurs nouveaux établissements scolaires, qui ont ouvert leurs portes depuis la rentrée scolaire. «Le CLA s’attend à ce que la première responsable du secteur honore ses engagements concernant le recrutement des enseignants contractuels et vacataires qui seront priorisés à l’occasion de ce prochain concours, surtout que le secteur connait un déficit de 45 000 postes budgétaires», a encore indiqué la même source. Pour sa part, le chargé de communication au sein du conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, M. Messaoud Boudiba, s’est interrogé sur le retard enregistré dans l’annonce de la date du concours de recrutement et le nombre des postes budgétaires dont à besoin le secteur en vu de combler le déficit enregistré à travers plusieurs établissements scolaires sur tout le territoire national. Alors que les syndicats sollicitent la tutelle à ouvrir 45 000 postes budgétaires, la ministre de l’Éducation avait indiqué jeudi dernier, en marge de sa visite à l’établissement Mohamed Hamraoui 2, que le nombre de postes à pourvoir n’est pas loin de celui de l’année dernière, qui était estimé à plus de 19 000 postes. Par ailleurs et en ce qui concerne le dossier des œuvres sociales, M. Boudiba a estimé nécessaire l’installation par le ministère de tutelle de la commission gouvernementale chargée de la gestion de l’argent des œuvres sociales. Cependant, ce syndicaliste a appelé la ministre à faire pression sur les pouvoirs publics pour qu’ils procèdent à l’installation de la commission chargée de la gestion des œuvres sociales dans le secteur de l’éducation nationale.
L.O.Challal