La situation actuelle est alarmante et le constat est dramatique, surtout que le nombre des victimes ne cesse de prendre de l’ampleur. Dans la wilaya de Bgayet, plusieurs tronçons de routes à grandes circulations et même les chemins vicinaux enregistrent au quotidien des accidents mortels. De véritables coupe-gorge attendent au quotidien les automobilistes, dont le non-respect du code de la route est souvent derrière les accidents macabres. L’année 2016 ne déroge pas aux précédentes, d’autant plus que le nombre d’accidents enregistré rien que pour le mois de janvier donne des sueurs froides. Que ce soit la RN9, RN26, RN12… les éléments de la gendarmerie et de la Protection civile sont sollicités au quotidien en raison des accidents qui n’en finissent pas de défrayer la chronique. Le bilan fut funeste pour la région de Bgayet, car l’excès de vitesse et l’alcool font des ravages sur les routes. Rien que pour l’axe routier Akbou- Béjaïa, le nombre d’accidents de la circulation s’est envolé pour atteindre des chiffres qui donnent le tournis. «Il ne se passe pas un jour sans qu’au moins un accident grave ne soit signalé», déplore un agent de la Protection civile. Les accidents de la circulation continuent de causer des pertes humaines et matérielles plus que toute autre cause de décès et qui sont à l’origine d’une véritable hécatombe. L’Algérie occupe, désormais, la troisième place au niveau mondial en termes de nombre de décès dans des accidents de la circulation, où il est enregistré un accident toutes les 20 minutes et un décès toutes les 3 heures. Quant aux pertes financières, celles-ci ont atteint la barre des 100 milliards de dinars. Devant cet état des faits, les riverains multiplient les demandes d’installation de ralentisseurs dans l’espoir d’inciter les automobilistes à plus de retenue. En dépit de la ribambelle de dos-d’âne ornant les axes routiers, le nombre d’accidents de la circulation n’a pas fléchi. Cette hausse de la mortalité est illustrative à plus d’un titre, car l’élément humain reste de loin la première cause de ces accidents touchant particulièrement les usagers vulnérables (piétons). Les accidents de la circulation aux conséquences funestes doivent interpeller les autorités compétentes afin de prendre des mesures coercitives et décisives en même temps.
Le code de la route est, en effet, censé coordonner les mouvements des voitures sur les routes, mais force est de constater que bon nombre d’usagers font fi dudit code. Ce qui est frappant est l’insouciance et l’inconscience des automobilistes à violer toute règle de la route sans mesurer la gravité de leurs comportements une fois au volant. Le terrorisme des routes ne montre guère des signes d’estompement, continuant à faucher des vies humaines au quotidien. Nonobstant, ce taux de mortalité engendré par les accidents de la route, les autorités semblent être dépassées par ce phénomène qui prend des proportions alarmantes.
Bachir Djaider
