…Tichy également au rendez-vous

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La convention de Ramsar sur les zones humides est un traité intergouvernemental adopté le 2 février 1971 dans la ville de Ramsar en Iran. La convention est entrée en vigueur en 1975. Elle regroupe aujourd’hui plus de 150 pays. Chaque année, depuis 1997, des organismes gouvernementaux, des organisations non-gouvernementales et des groupes de citoyens à tous les niveaux de la société profitent de l’occasion pour lancer des actions de sensibilisation du public aux valeurs et aux avantages des zones humides en général, et de la convention de Ramsar en particulier. L’Algérie, ayant ratifié dès 1982 la convention de Ramsar, a adopté une démarche volontariste pour le classement, la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Elle compte aujourd’hui 56 sites classés Ramsar. Avant-hier, le 06 février, l’association écologique Tichy La verte, en collaboration avec le district des forêts de Tichy, le club de L’OS Tichy, a célébré la Journée mondiale des zones humides, et ce, dans le but de rappeler et de sensibiliser les jeunes sur l’importance de ces endroits. Tichy compte quatre zones humides réparties aux quatre coins de la commune. Au tout début de la matinée, le professeur Aissa Mouali de l’université de Béjaïa, a animé devant un parterre de jeunes, une table ronde au niveau du CSP de Tichy sous le thème : Contributions des zones humides au développement local. Durant les débats, il s’est attelé à expliquer aux présents l’importance de ces zones dans la conservation des espèces, notamment les plantes, les poissons et surtout les oiseaux migrateurs. Il a pris la peine de recenser quelques sites classés Ramsar en Algérie, comme la vallée de l’Oued Soumam, lequel fut classé le 18 décembre 2009, le Marais de Bourdim, le barrage de Boughezoul, les îles Habibas, la Guelta Illaman …

Il a, durant son intervention, mis l’accent sur les menaces qui pèsent sur ces zones, notamment la pollution de la ressource en eau par les eaux usées et les déchets solides, le surpâturage, la pêche et la chasse non contrôlées et surtout le pompage intensif pour l’irrigation. Cette table ronde fut suivie d’une sortie vers le lac Thalanjaste sis à quelques kilomètres du chef-lieu de la commune ; elle fut encadrée par l’équipe de recherche du laboratoire de l’environnement de l’université de Béjaïa, par les forestiers et les responsables de l’association et du club.

Durant cette sortie, les jeunes athlètes de l’OS Tichy ont procédé au nettoyage des alentours du lac et participé à un quiz sur les zones humides. Ensuite, ils ont tenté d’observer et de répertorier, à l’aide de jumelles, quelques oiseaux qui se trouvaient dans la zone, comme le canard colvert, la poule d’eau et la foulque macroule. Pour clore cette journée, des cadeaux ont été remis aux lauréats du quiz pour les encourager à s’intéresser de plus près à la biodiversité et aux moyens de la protéger.

Saïd M.

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