Du tuf pour les stades de proximité

Partager

Dans le cadre de l’abonnissement des conditions de vie des citoyens, les responsables de la municipalité de Chemini ont mis en exergue les vertus d’un espace de jeu et de loisir aux jeunes. Ces espaces ont vu le jour grâce à l’aménagement des aires de jeux consenties à plusieurs villages. Cette action est plus que salutaire aux jouvenceaux qui s’estiment souvent lésés par les pouvoirs publics. Ayant accompli sa part de marché la municipalité renvoie la balle aux comités de villages et aux associations afin de prendre le relais et de veiller à ce que ces stades de proximité ne puissent subir des actes de vandalisme. Mais, force est de constater que le mal est bien là! Les bambins font souvent usage des actes de saccages en se rabattant sur le grillage qui sert d’enclosure aux stades ainsi qu’à leurs portes d’accès. Ces aires de jeu ne sont pas à l’abri des coups de Trafalgar qui se traduisent par des scènes de dégradations. L’inconscience et l’irresponsabilité des galopins résultent d’un non-suivi des parents, des comités de village et des associations qui, dans la plupart des cas, devraient accompagner ces loupiots en leur prodiguant les conseils et respects des biens publics et privés. «On ne peut pas être à la fois au four et au moulin. Notre association met toute son énergie pour donner une meilleure éducation et un meilleur suivi aux mioches, mais il existe malheureusement souvent des marmots qui agissent sous l’effet d’une furie destructrice», nous explique un membre d’une association culturelle. À noter que la fréquentation de ces stades de proximité s’abaisse de plus en plus en raison de la rigidité des matériaux utilisés pour leur revêtement. Une sorte de béton sert de pavé et qui n’est pas sans conséquence sur la santé des petits athlètes, car des dizaines parmi eux ont eu des fractures et lésions causées par des cassures violentes lors de la retombée sur le sol en béton. Après s’être fracturés, les jeunes ont généralement la flemme de ne plus mettre les pieds sur le tarmac. «Ça me donne des frissons rien que de frôler ce stade. Je me suis cassé la cheville en jouant au foot et plusieurs de mes camarades ont eu le même malheur», épanche un potache. Les pouvoirs publics ayant initié des structures destinées aux jeunes devraient plus se pencher sur les réels dangers qu’encourent les enfants qui piquent un sprint sur des aires en béton, dont le pavé devrait être recouvert en gazons synthétiques. Ce type de matériaux n’est pas encore d’usage dans les localités reculées comme ce fut le cas dans certaines villes comme Akbou, Béjaïa-ville… Toutefois, les responsables locaux ont jeté leur dévolu sur un aménagement en tuf. Le stade de proximité du village Boumelal vient de bénéficier de ce revêtement en tuf, dont les travaux de réalisation sont en cours.

Bachir Djaider

Partager