«La wali, Nouria Yamina Zerhouni, qui vient de nous recevoir en tant que délégués, a promis de prendre en charge, dans l’immédiat, nos deux principales préoccupations, à savoir l’approvisionnement de notre agglomération en eau potable et en gaz naturel», a déclaré le porte parole de la masse des habitants d’Aït Mekla, lesquels s’étaient attroupés, hier mardi entre 9 h et 13 h, devant le siège de la wilaya. Écrite en tamazight et en Français, une banderole rappelant que le Arch d »’Aït Mekla est oublié », barrait le côté gauche de la ruelle adjacente à cette première institution départementale. Des dizaines de personnes, chefs de familles, pour la plupart, étaient donc là encore, hier de bon matin, farouchement déterminés à faire prévaloir leurs droits élémentaires cités, et ce, après quatre actions de protestations, accompagnées de blocage de la mairie de Chabet El Ameur et de la daïra des Issers, entre lundi et jeudi derniers. «Le responsable de la seconde instance administrative citée et le directeur de l’hydraulique nous avaient promis qu’au moins une partie du projet d’AEP allait être entamée, samedi, mais ce ne fut qu’un mensonge, encore une fois», s’indignaient des membres de comités de villages interrogés. La direction concernée projetait, en fait, d’alimenter, d’abord, en eau potable le douar d’Aït El Hadj, et ce, à partir du quartier de Tizi El Bir du chef-lieu communal, soit une distance d’environ 5 kms. Mais les villageois s’opposent fermement à une telle solution partielle, qui risque, selon eux, de générer des dissensions entre les habitants des douars, au moment où ces derniers se doivent de rester unis pour l’intérêt de toute la contrée. Les contestataires refusaient de mettre aux oubliettes ce problème d’AEP, qu’endurent de nombreux autres villages du Arch susmentionné à l’instar d’Ouled Ben Tafat , El Hamel, Ouled Abdellah, Azzouza et Aït Essaid… Et les représentants de tous les douars concernés, ayant déjà pris part aux actions de protestations enclenchées, localement et dans leur circonscription administrative, tout au long de la semaine dernière, étaient revenus hier, pour le même motif, à la charge, en improvisant un sit-in, cette fois-ci, devant le siège de la wilaya. Directement interpellée, hier, par les délégués d’Aït Mekla, la wali a promis de donner suite, sans tarder, aux doléances des villageois, dont l’attroupement fut surveillé par une escouade d’agents de l’ordre. La première responsable départementale de l’exécutif vient d’instruire, en effet, ses subalternes chargés des dossiers de l’AEP, et du raccordement au gaz de ville, d’engager les travaux de réalisation de ces projets dans les plus brefs délais. «Ceux de l’acheminement de l’eau potable pour tous nos douars seront entamés, à partir de cette semaine, alors que l’échéance du mois de Juin 2016 est fixée à ceux relatifs à l’adduction à la substance énergétique précieuse». Cette précision donnée, en début d’après-midi, par le porte parole des délégués de cette agglomération de près de 30 000 âmes, a été accueillie par un tonnerre d’applaudissements des manifestants. Le même orateur tiendra à ajouter, cependant, qu’il est chargé par ses pairs de rester en contact permanent avec les responsables d’instances concernées pour le suivi du règlement des deux problèmes, qui empoisonnent leurs quotidiens depuis de très longues années. Ces villageois veulent en finir, tout d’abord, bien sûr, avec l’achat de cette eau » douteuse » des camions-citernes.
Salim. Haddou.