Le journaliste Ahmed Méziani n'est plus

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C’est une triste nouvelle qui vient de tomber dans toutes les rédactions des journaux à Tizi-Ouzou. Le confrère Ahmed Méziani venait de rendre l’âme après dix jours d’hospitalisation au niveau du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, suite à une longue maladie qui eut raison de lui. Bien qu’il souffrait, il n’a pas laissé se faire dominer par ce mal. Car, comme dernière entreprise dans le journalisme, il lança son journal en ligne « info.time » enrôlant avec lui une pépinière de jeunes journalistes récemment sortis des bancs de l’université auxquels il voulait transmettre ce sacerdoce pour lequel il a milité depuis très longtemps. Hier, son domicile n’a pas désempli. Des centaines de personnes d’horizons différents sont venues jeter un dernier regard sur le visage de cet homme dont le journalisme circule dans les veines. Il y avait de nombreux confrères venus lui rendre l’ultime adieu. « Je l’ai connu cela fait maintenant plus de quinze ans. Il était représentant du journal «La Tribune à Boghni». C’était quelqu’un qui arrivait à avoir une information même si celle-ci était inaccessible aux autres. Il n’aimait jamais écrire légèrement. Il menait des investigations jusqu’au fond. C’était quelqu’un d’une culture inégalable. Il ne faut pas oublier qu’il était formé en France. Je l’admirais surtout pour son sens critique. Que Dieu ait son âme et lui accorde son Pardon. À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournerons », nous répondra l’un de nos confrères accosté au domicile mortuaire du défunt. Pour son fils Nabil, il n’a pas seulement perdu un père mais aussi un ami. « C’était pour moi un ami. Il me conseillait de lire tous les grands classiques de la littérature de langue française et après il me demandait de lui faire des comptes-rendus de mes lectures. Allah Irahmou », nous dira au bout de ses larmes Nabil, ce cadet de ses enfants qui présentera sa soutenance à Alger à la fin du mois dans la filière « Maintenance industrielle ». Il laissera derrière lui une veuve et sept enfants (2 garçons et 5 filles). Dda Ahmed était tant estimé par toutes les personnes qui l’on connu, notamment pour sa modestie, sa simplicité et son intelligence. Dans l’après-midi d’hier, il a été inhumé dans une grande émotion dans son village à Ath Houari sur les hauteurs de Mechtras. Une foule nombreuse l’a accompagné à sa dernière demeure pour ce paisible sommeil du juste. Ahmed Méziani a été tout d’abord journaliste au journal « Le Pays » au début des années 90, puis il écrira dans le journal « 24 heures », puis à « La Tribune », au « Soir d’Algérie », à El Watan avant de passer comme correcteur à La Dépêche de Kabylie et ensuite il coordonnera la revue « Regard sur la Kabylie » avant de créer le journal électronique « Info.time ». Repose en paix cher confrère. Toi qui nous as inculqué ce sens de rigueur dans ce noble métier.

Amar Ouramdane

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