Les habitants de la cité des 20 logements du chef-lieu de la commune d’Aïn-Hdjar, à une dizaine de kilomètres à l’Ouest de Bouira, ne cessent d'attirer l'attention des autorités locales sur le problème de l'assainissement, qui dure depuis plus de huit ans.
C’est en se rendant en contrebas de ce quartier qu’on peut constater l’ampleur des dégâts. En effet, les canalisations sont complètement éventrées laissant les eaux usées se déverser à ciel ouvert et créant, par-là même un véritable vivier pour les moustiques et un vecteur certain des maladies à transmission hydrique (MTH). Les conduites d’eau potable passent au-dessous de ces canalisations et permettent des infiltrations certaines. Un habitant de ce quartier, qui n’a pas arrêté de pester contre les responsables locaux qui ne réagissent pas malgré les différentes requêtes et sollicitations, a déclaré que «ce problème dure depuis 2008, soit depuis la date de la réalisation des deux bâtiments. Le réseau d’assainissement des quartiers voisins se diverse sur notre quartier, où le réseau d’assainissement est carrément bloqué. L’APC ne fait que des opérations de curages, de temps à autre, et la situation n’a guère changé depuis». Notre interlocuteur ajoute que «la crue nauséabonde commence journellement à 9 h, transformant le quartier en cloaque pour ne tarir que tard dans l’après-midi. Chaque jour nous vivons le même cauchemar. Parfois, les eaux usées bloquent même les cages d’escaliers, sans parler des odeurs nauséabondes, des rats et des moustiques qui envahissent nos maisons, particulièrement durant la saison d’été où le quartier se transforme en une véritable fosse à ciel ouvert !». De leur côté les responsables de l’APC assurent qu’il s’agit d’un problème qui dépasse leurs compétences et moyens. Les opérations de curage ou pompage, effectuées régulièrement par le service technique de l’APC, semblent ne pas régler ce problème. Pour eux, la seule solution susceptible de régler ce problème, est la réalisation d’un nouveau réseau d’assainissement pour ce quartier. D’après ces derniers, plusieurs correspondances ont été déjà adressées aux services de l’OPGI de Bouira pour la réalisation d’un nouveau réseau, mais en vain.
O.K.