Les céréaliculteurs soulagés

Partager

Le changement de temps de ces derniers jours a été vraiment très bien accueilli par les agriculteurs de toute la vallée de la région.

En effet, les pluies qui sont tombées durant presque quarante huit-heures sans interruption arrivent à point nommé pour sauver une saison que tout le monde craignait beaucoup, d’autant plus que même les changements annoncés parfois par la météo n’ont pas eu lieu. Ce sont surtout les céréaliculteurs qui sont soulagés. «Nos champs n’étaient pas encore affectés en raison des pluies tombées, notamment en novembre. Et puis, ici dans la vallée, pour cette saison, on n’a pas eu de verglas. Les ondées nocturnes et les températures généralement basses ont quelque peu sauvé les jeunes pousses. Avec les pluies qui sont tombées, nous espérons que la saison sera sauvée en attendant d’autres avant la fin du mois. Surtout si un temps clément suivi d’autres pluies en mars suivrait, ce sera la fin du spectre d’une sécheresse qui nous a tant inquiétés», nous dira ce fellah de Draâ Sachem. Effectivement, les terres commencent déjà à regorger d’eau d’autant plus qu’elles sont argileuses. Pour cet autre céréaliculteur, la vallée de Draâ El-Mizan est comme une éponge. Elle retient l’eau durant des mois. Les quantités tombées pourront tenir encore des mois. «Nous n’avons plus peur parce que nos terres restent humides pendant longtemps, même si la pluie ne tombe pas», ajoutera ce deuxième intervenant. Au contraire, ce qui touche généralement les champs de blé dans cette vallée, ce sont surtout les siroccos. Ce phénomène rarissime survient surtout au mois d’avril au moment de la formation des graines. C’est cette période là qui est importante pour les épis. «Maintenant que nos champs sont tellement arrosés, souhaitons que le printemps soit doux. Et espérons aussi que d’autres pluies tomberont à fréquences intermittentes», conclura notre premier interlocuteur. Dans cette vallée, rappelons-le, la filière céréalière, notamment le blé occupe la première place en matière d’agriculture. Et puis, il faudra ajouter que ces dernières années, les accompagnements décidés par les services agricoles aussi bien les crédits sans intérêt que les suivis des cultures ont beaucoup encouragé les céréaliculteurs à redonner de l’importante à la céréaliculture. D’ailleurs, plus de deux mille hectares sont emblavés de Aïn Zaouia en passant par Frikat jusqu’à Draâ El-Mizan. C’est tout de même important, quand on sait que le rendement à l’hectare varie entre dix-neuf et vingt-deux quintaux à l’hectare.

Amar Ouramdane

Partager