Le réseau électrique vétuste

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En termes d’alimentation des foyers en énergie électrique, la commune d’Aïn El Hammam est pourtant l’une des mieux loties

Même s’il subsiste encore des quartiers non électrifiés situés en zone éparse, leurs habitants arrivent toujours à s’éclairer grâce à des branchements «volants». Cependant, le tableau n’est pas si idyllique que le commun des citoyens serait appelé à penser. Ce réseau électrique, si parfait en période estivale, devient un cauchemar qui hante la population à l’entame de chaque hiver. Sa vétusté maintes fois signalée par différents responsables et les comités de village, continue de créer des difficultés aux habitants, déjà peu favorisés par la nature. La neige, habituellement accueillie dans la liesse tant elle est synonyme de bienfaits, de don du ciel, n’est plus que crainte de passer la nuit dans le noir, sans télévision ni ordinateur ou tout autre appareil auquel les habitants sont accrocs comme tous les citoyens à travers l’Algérie et le monde. Les ruptures de câbles de moyenne tension deviennent récurrentes ces dernières années. Ils sont si fragilisés par le temps qu’il suffit que quelques flocons de neige s’abattent sur la région, durant une heure de temps, pour les mettre à terre. Lorsque cela arrive en fin de journée, l’espoir de les voir remis en place avant le lendemain s’amenuise au fur et à mesure que la nuit tombe. La population commence à se préparer dès qu’une tempête est annoncée. Doit-elle, pour autant, continuer à se doter de groupes électrogènes, lui permettant de diner à la lumière électrique, avant de sombrer dans la nuit noire ? Doit-elle se passer de tous les appareils électriques acquis pour un meilleur confort et retourner à sa chère bougie, plusieurs fois par saison ? Son courroux n’a d’égal que la déception d’attendre pendant des heures un courant qui ne viendra finalement que le lendemain. Comment peut-il en être autrement lorsqu’on sait les moyens mis par les services concernés pour atténuer les difficultés des populations rurales. Encore un critère qui pousse les montagnards à préférer la ville au détriment de la campagne.

A.O.T.

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