Marche et sit-in des souscripteurs AADL

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'' Win rah hakna y a Teboune, h'na massir na medjhoul'&#039,; Où est notre droit, notre sort est incertain''.

C’est l’un des slogans répétés à gorges déployées par des dizaines de souscripteurs, depuis une quinzaine d’années, aux programmes AADL de la wilaya de Boumerdès, lors d’une marche qu’ils ont déclenchée, hier au milieu de journée, de l’agence départementale concernée, sise à la cité des 800 logements, au centre-ville du chef-lieu de la wilaya. D’autres slogans réclamant l’équité du traitement de leurs dossiers, surtout, avec ceux d’Alger qui ont été scandés, à intervalles réguliers, par les marcheurs sur une distance d’environ deux kms. Les manifestants s’étaient massés, juste après, devant le siège de la wilaya, en demandant de prendre attache avec la première responsable du département. L’un des responsables de sécurité leur promet, alors, un rendez-vous entre la wali et leurs représentants, au courant de la semaine prochaine. Les protestataires, qui ne lâcheront pas prise, bien sûr, enclencheront, donc, une protestation similaire, le jour convenu ; parallèlement à l’engagement des pourparlers avec les instances concernées. Leurs principaux délégués, au nombre de quatre, deux hommes et deux femmes, dénoncent d’une seule voix  »le retard flagrant du lancement des projets de construction de logements AADL dans cette wilaya, alors que dans plusieurs autres régions du pays, ces mêmes projets sont à hauteur de 80%». Ils parlent précisément des trois sites de l’ex-Figuier, Corso et Bordj Ménaiel, où presque tous les chantiers sont au point mort, et ce, malgré le versement de la deuxième tranche, au mois de novembre dernier. Aucune échéance n’est fixée à l’achèvement de ces projets de construction immobilière, réservés aux employés dont les salaires sont situés entre 25 000 et 108 000 DA. Or, «un bon nombre d’entre nous, qui sommes loin d’appartenir à la classe moyenne, vont bientôt dépasser la soixantaine, avec une surélévation d’autres tranches de payement de leurs logements, alors que des dizaines d’autres personnes attendent impatiemment cette habitation décente pour se marier», témoigneront-ils, encore, sur un ton d’indignation. Au total, les souscripteurs concernés sont au nombre de 3 000, mais seulement 300 sont, le plus souvent, mobilisés pour le règlement effectif de leur problème. Entre Octobre et décembre derniers, pas moins de trois actions de protestation, toujours sous forme de marche et sit-in, ont été organisées au niveau du même chef-lieu de la wilaya. Et comme fait saillant, l’un de leurs délégués a tenu à rappeler leur participation à un grand rassemblement de tous les souscripteurs AADL, devant le siège de la direction nationale de cette agence de l’amélioration et du développement du logement, au mois de Mars 2011. Cependant, un responsable de cette haute instance étatique leur avait enjoint, alors, de poser leur problème au niveau local. Mais, nos interlocuteurs déclarent qu’«à Boumerdès, nous ne trouvons, depuis quelques mois, que le directeur technique de ladite antenne. Le directeur général est toujours absent». Les contestataires, qui s’en remettent enfin à la wali, souhaitent que la première responsable de l’exécutif départemental donne au plus vite une suite à leur doléance.

Salim. Haddou

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