Les éleveurs de bétail dans le désarroi

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Sale temps pour les éleveurs de bétail ! La sécheresse qui perdure encore, donne des soucis aux éleveurs de la commune de Boudjellil, pour ne citer que celle-ci. En effet, les pâturages manquent terriblement dans cette localité et ça inquiète les propriétaires des cheptels, lesquels ne savent plus où donner de la tête pour assurer la pitance à leurs bêtes. «Je suis vraiment dans le désarroi! Je possède un terrain agricole que j’ai laissé en friche pour servir de pâturages pour mes bovins. Mais, comme vous le constatez par vous-même, il n’y a pas assez d’herbes fraîches. Les dernières pluies diluviennes qui se sont abattues, n’ont vraiment pas apporté grand-chose. Mes vaches et bœufs ont besoin de grandes quantités d’herbes dans la journée, ce qui est impossible à satisfaire vu la croissance dérisoire des herbes. Les fourrages sont, quant à eux, inaccessibles, avec au minimum 850 da la botte. Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser ! Il faut que les hautes autorités du pays décrètent l’état de sécheresse pour nous aider, nous les paysans. On ne peut pas continuer comme ça, c’est suicidaire! Je ne vais quand même pas envoyer mes bêtes aux abattoirs !», tempête un éleveur de bovins habitant le hameau de Laâzib. Le constat est vraiment affligeant pour cette filière de l’élevage de ruminants, car les pâturages font défaut dans les vastes terres agricoles que compte la commune de Boudjellil. Nonobstant les pluies torrentielles qui se sont abattues dernièrement sur la région, il n’en demeure pas moins qu’elles restent très insuffisantes pour « chasser » la sécheresse, laquelle sévit encore au grand dam des paysans qui comptent beaucoup sur l’eau du ciel dans leurs activités. Sur la même lancée, beaucoup de paysans, qui ont emblavé leurs terres, ont regretté déjà de l’avoir fait, car les plants, « rachitiques », ont émergé à peine du sol, ce qui dénote que leur croissance est très faible, et ce, à cause d’une pluviométrie très insuffisante. Une chose est sûre, les futures récoltes de blé vont servir de fourrages aux bêtes, car les épis ne seront pas chargés de grains faute d’eau abondante!

Syphax Y.

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