À l’occasion de la Journée nationale du Chahid, coïncidant avec le 18 février de chaque année, la famille révolutionnaire de la commune de Timizart s’est rendue, hier, au cimetière dit Ikhef Djiger à Abizar, pour se recueillir sur la tombe du novembriste Assameur Boujmaa, dit Boujmaa Lhadj, et saluer son combat. En effet, initié par des membres du village Abizar au conseil national de l’organisation des fils de Chouhada, un hommage a été rendu à Boujmaa Lhadj que la France coloniale avait condamné à mort en 1958 à la prison de Lille en France. Après avoir assisté solennellement à l’hymne national, le parcours du Moudjahid Boujmaa Lhadj a été exposé pour l’assistance par des anciens maquisards de différentes régions, des fils de Choudadas qui n’ont pas cessé de faire l’éloge du novembriste d’Abizar. «Boujmaa est né en 1910 et décédé en 1984. C’est un moudjahid de la première heure. Il a rejoint le maquis en novembre 1954. Quatre ans après son engagement, soit en 1958, il fut gravement blessé par l’armée française à Hemmam El Biban, relevant alors de la wilaya de Msila et de la wilaya de Bordj Bouriridj actuellement. Il sera transféré la même année, à la prison de Sarkadji à Alger avant de le condamner à mort à la prison de Lille en France. Boujmaâ Lhadj sera libéré au cessez-le-feu en 1962», ont témoigné les amis du combat de Boujmaâ Lhadj. Et d’ajouter : «Même après l’indépendance, l’homme est resté intègre. Il s’est toujours manifesté à l’égard de l’injustice». Il est à retenir, par ailleurs, que la région montagnarde de Timizart Nath Jennadh, située à 30 kms au Nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, est l’une des régions où le prix de la liberté et de l’indépendance de l’Algérie a été payé cher… plus de 400 Chahids.
Noureddine Tidjedam