Le 23 février se tiendront les élections sénatoriales pour le Conseil de la nation, les appétits s’aiguisent. Plusieurs candidats sont en lice. Le parti de Ahmed Ouyahia, le RND, a organisé les primaires il y a une semaine pour dégager les deux représentants du parti en les personnes de Mokrane Slassel élu à l’APW et M. Belhadj.Le RCD de son côté, partant pour les sénatoriales, devait tenir une réunion de concertation le 3 février avec la présence de tous les élus du parti afin de déterminer les candidatures définitives. Une sérieuse compétition se fait sentir au sein du parti de Saïd Said, où des noms sont déjà avancés comme celui de Rachid Arabi, tête de liste APW aux élections du 24 novembre et Mohand Ikherbane, élu à l’APW mais d’autres élus ambitionnent d’occuper ce poste de sénateur, bien que les chances soient minimes pour le RCD.Le FLN pour sa part, même si les dés sont déjà jetés, a prévu une réunion pour ce lundi qui regroupera les 135 élus aux APC et APW à l’INTHT. La rencontre sera pilotée par des membres de la centrale du FLN. Slimane Kerrouche, vice-président de l’APW de Tizi Ouzou, est le candidat le plus en vue pour le parti de Belkhadem, donc la rencontre du lundi formalisera ce choix et de coup dégagera un deuxième postulant puisque chaque parti aura droit à deux candidatures.Le FFS de Hocine Aït Ahmed semble ne pas vouloir boycotter la course aux sénatoriales, mais de sérieux problèmes politiques perturbent ce parti. D’abord les sénatoriales du 23 novembre ont fait suite aux élections nationales du 30 mai 2002, que le FFS avait boycottées. Des sources crédibles disent qu’il serait inconcevable qu’ils prennent part à ces joutes, alors que pour le 30 mai le boycott a été leur credo. En plus de cela, le candidat le plus en vue en la personne de Rabah Aïssat actuel P/APW de Tizi Ouzou, semble selon des sources du parti, être le candidat de la discorde. Le FFS, suite au scrutin partiel du 24 novembre et à la mini-mandature d’octobre 2002 à ce jour, est traversé par des secousses politiques internes. Les forces du parti développent un clivage où tout candidat aux sénatoriales serait placé dans une posture des plus inconfortables, dès lors que des élus du FFS aux APC et à l’APW risquent de porter leur dévolu sur un candidat autre que celui de leur parti. En ce sens que le parti d’Aït Ahmed a plus de propension à ne pas avoir de candidatures que de se présenter avec tous les risques encourus. Pourtant le collège électoral des sénatoriales donne plus de 200 élus au parti d’Aït Ahmed mais sans garantie de cohésion des rangs. Selon des informations crédibles, le FFS irait vers la caution des représentants du FLN et sa présentation est uniquement subordonnée aux chances que se réservent le RCD et le RND.En d’autres termes, c’est le schéma de l’alliance qui se dessine pour le prochain scrutin avec l’évacuation de toute candidature du PT qui dispose de 15 voix (APC et APW). Les Indépendants au nombre de 71, sont partagés. Les deux grands bénéficiaires de ces sénatoriales sont le FFS et le FLN qui se rapprochent davantage avec l’appui du PT et de quelques Indépendants et qui pourront totaliser plus de 350 voix sur 656 du collège électoral. L’autre bloc politique formé par le RCD et le RND respectivement 150 voix et 73 voix sera renforcé lui aussi par quelques voix d’Indépendants.De prime abord, les plus en vue à briguer les deux postes de sénateurs sont le FFS et le FLN mais si la défaillance du FFS se confirme, le FLN peut réserver la surprise en attendant le 03 février où le FFS tranchera la question de sa participation.
Khaled Zahem
