Des demandeurs de logements dans l’expectative

Partager

Des dizaines de demandeurs de logements issus du quartier populaire des 1 100 logements de la ville de Bouira se sont rassemblés, dans la matinée d’hier, devant le siège de la daïra de Bouira pour exprimer leur inquiétude quant au retard mis dans la distribution des logements. Selon certains protestataires rencontrés sur les lieux, à l’heure actuelle, aucune date n’a été fixée quant au lancement de l’opération d’attribution des logements sociaux. Les demandeurs disent aussi ignorer tout du nombre d’unités que les autorités locales comptent distribuer. «Nous entendons beaucoup de rumeurs, dont certaines feraient état de la distribution de 400 unités au mois de mars prochain. Ceci reste bien sûr des rumeurs», fait savoir un des protestataires, et d’ajouter «les responsables communiquent très peu sur ce dossier. Nous ne comprenons pas pourquoi les détails de l’opération ne sont pas communiqués». Par ailleurs, les représentants des demandeurs de logements affirment avoir proposé au chef de daïra d’être associé à l’opération. La proposition a été plutôt bien accueillie par le même responsable, selon un des représentants, mais sans que cela ne se traduise dans les faits. Certains demandeurs, eux, réclament à ce que leur cas soit traité en priorité. Un des chefs de familles avoue que certains foyers vivent dans une situation délicate. «Il y a parfois 25 membres d’une même famille à partager le même toit», a témoigné notre interlocuteur, et d’ajouter «des gens attendent un logement social depuis plus de 30. Certaines demandes remontent à 1984». Pour lui, la priorité doit être accordée aux familles nombreuses lesquels vivotent dans des conditions difficiles depuis maintenant plusieurs années. «Le chef de la daïra a, récemment, déclaré à la radio locale que les représentants de l’association des demandeurs de logement seront consultés dans l’opération de relogement, mais à ce jour nous n’avons pas encore été contactés», a-t-il ajouté. Parmi les demandeurs, beaucoup déplorent l’absence d’une oreille attentive des autorités locales quant à leur préoccupation. Pour eux, ça ne coûte rien de recevoir les gens, les écouter et tenter de comprendre leurs problèmes. Ici, les demandeurs font allusion au refus du chef de daïra de les recevoir.

O. K.

Partager