Une affluence record attendue

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La fête de l’olive qu’organise chaque année la ville d’Akbou, rentre dans sa 19° édition. Elle se déroulera dans l’établissement scolaire situé à la place du colonel Amirouche, à proximité du siège de l’APC, du 25 au 29 février en cours, soit durant cinq jours.

Elle se tiendra sous le haut patronage du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, de la direction des services agricoles de la wilaya et du wali de Béjaïa, en collaboration avec l’assemblée populaire communale et la chambre de l’agriculture de la wilaya de Béjaïa. Selon les organisateurs, le nombre de stands a augmenté cette année, et devant la diversité des produits disponibles, une affluence record est attendue cette fois-ci par rapport aux années précédentes. L’olivier, cet arbre vénéré et adulé par les populations locales de génération en génération, occupe une place de choix dans l’économie agricole de la wilaya de Béjaïa dont le relief est à 80% accidenté. L’olivier donne comme fruit l’olive qui, une fois transformée par trituration dans l’huilerie est extraite l’huile, un produit utilisé en gastronomie pour sa saveur et en médecine traditionnelle pour ses effets thérapeutique sur certaines maladies. L’Etat encourage la multiplication des effectifs en donnant gratuitement des plants aux agriculteurs. Certains de ces derniers achètent des plants chez les pépinières étatiques ou privées et sur les marchés locaux. Une multiplication qu’engendre aussi le greffage des tiges d’oléastre, une technique que préfèrent les agriculteurs car ils choisissent eux-mêmes la variété désirée. Ces multiplications des effectifs d’oliveraies ont été la source de l’augmentation de la production de l’huile d’olive qui atteint cette année plus de 20 millions de litres dans la wilaya de Béjaïa, soit environ un million de litres de plus que l’année passée. Ce chiffre dépasse de loin les prévisions escomptées qui sont de l’ordre de 18 millions de litres. La wilaya de Béjaïa compte une superficie de 49 500 hectares d’où sont tirés cette année 987 500 quintaux d’olives dont 936 500 ont été triturés. Les rendements sont appréciables du fait qu’ils se situent moyennement aux environs de 25 litres le quintal. La nature a été généreuse cette année avec le soleil qui a plané durant tout l’hiver, facilitant ainsi la cueillette aux agriculteurs, ce qui a fait d’ailleurs que la clôture de la saison oléicole 2015/2016 a été faite plus tôt que prévu. 90 % des huileries ont arrêté la trituration il y a belle lurette. Les quelques-unes qui travaillent encore s’approvisionnent en olives à partir des régions de l’Ouest et de l’Est du pays. Des olives qui donnent une huile qui laisse un semblant de piquant à la gorge. La bête noire des producteurs reste l’écoulement de la production qui se fait toujours en vrac, non conditionnée. Bien que l’organisation à l’échelle nationale de la filière oléicole a été entamée depuis l’année passée comme c’est le cas des autres filières agricoles, force est de constater qu’elle peine à s’affirmer sur le terrain.

L. Beddar

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