« L’enseignement de tamazight n’est pas en contradiction avec la Constitution »

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Dans le cadre de l’enseignement de la langue amazighe dans les écoles, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé que les autorités concernées n’ont pris aucune mesure concernant sa transcription. «Aucune mesure n’avait été prise concernant la transcription en lettres tifinaghes, arabes ou latines pour l’enseignement de cette langue. Cette question serait tranchée après la création de l’académie de la langue amazighe», a indiqué Mme. Benghebrit en marge de la réunion d’évaluation des conseils des instances d’inspection. Et de préciser : «l’enseignement de Tamazight n’est pas en contradiction avec la constitution, sachant qu’elle est déjà enseignée au niveau de 28 wilayas». Pour ce qui est du concours de recrutement, la ministre a fait savoir qu’il y aura lieu vers la fin du mois de mars prochain. Dans ce sillage, Mme. Benghebrit a tenu à souligner que ledit concours est ouvert à tous et que l’intégration des enseignants contractuels ne se fera pas directement. «Il n’y aura pas d’intégration ni de priorité pour les enseignants contractuels dans le secteur de l’éducation, car le concours est ouvert à tous. L’expérience acquise leur permettra de répondre aux questions de l’épreuve écrite qui requiert des connaissances dans le domaine de spécialisation», a encore expliqué Mme. Benghebrit. Concernant la délivrance de la carte d’identité biométrique pour les candidats au Baccalauréat, la ministre a fait état d’un calendrier qui sera fixé en coordination avec les directions de l’éducation et l’administration au niveau local pour mettre fin aux lacunes rencontrées dans certaines wilayas. La ministre de l’Education n’a pas manqué de démentir le fait que son département ait donné son accord pour mener une enquête sur la drogue au milieu scolaire. «L’enquête sur le terrain requiert le suivi d’une méthodologie scientifique et l’accord du secteur de l’éducation», a-t-elle dit. Par ailleurs, la première responsable du secteur de l’éducation a mis l’accent sur la nécessité d’améliorer les pratiques pédagogiques pour s’adapter aux changements qui marquent le secteur et répondre aux aspirations des élèves. «L’objectif escompté de l’amélioration des pratiques pédagogiques est le respect des lois, la mise en place d’un système d’indices, la consécration de la concertation et de l’éthique à travers la mise en œuvre de la charte de déontologie du secteur de l’éducation», a-t-elle noté. Mme. Benghebrit a exprimé ses préoccupations quant aux problèmes auxquels sont confrontées les instances et les solutions proposées, appelant les inspecteurs à maîtriser les indices sur le double plan national et wilayal, à analyser les résultats scolaires et à accompagner les établissements en coordination avec les directeurs de l’éducation.

Samira Saïdj

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