La route d’Amtik, un danger pour les automobilistes

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Le chemin de wilaya n° 34 qui prend naissance à l’embranchement de Boulimat sur la RN24, à Iazouguène, et qui continue vers Amtik n’Tafath, Toudja et la wilaya de Tizi-Ouzou, est, par ces temps de grands travaux de terrassements pour le passage des canalisations du gaz de ville et de l’eau pour les villages de la région, devenu très dangereux pour les automobilistes. Quelques secondes d’inattention, un coup de frein brusque et un dérapage est vite arrivé dans les nombreux virages en forme d’épingle à cheveux. Les conséquences sont presque toujours dramatiques, puisque cette route qui chemine le long des crêtes est souvent bordée d’un côté ou de l’autre d’un précipice vertigineux.

Les services de la DTP qui n’ignorent sans doute pas la situation, tardent à y apporter la solution idoine, par notamment la construction de murettes ou l’installation de glissières de sécurité aux endroits dangereux. Construite, selon certains témoignages, au début du siècle dernier, cette route a été au grand bonheur des habitants de la région et de ses usagers, refaite, il y a quelques années. Croyant, sans doute, bien faire, les ouvriers de l’entreprise réalisatrice ont recouvert toute la largeur de la route par un joli tapis de bitume. C’est bien, commentent les habitants la région, tous les nids-de-poule ont disparu et la chaussée a même gagné des deux côtés quelques centimètres de largeur, au détriment des accotements qui ont, par endroits, totalement disparu. Or, ces espaces en terre battue sont nécessaires pour la sécurité des automobilistes quand par mégarde une roue quitte le goudron ou quand l’automobiliste veut s’arrêter pour seulement admirer le paysage enchanteur de la région. Le tapis de goudron avance donc pratiquement jusqu’à la limite du ravin vertigineux. Des haies de fougère, de sarriette et de genêt, qui poussent du côté du précipice, donnent l’impression d’une protection, or qu’elle ne l’est pas. C’est même un leurre ! En effet, beaucoup d’automobilistes issus pourtant de la région, donc connaissant parfaitement les endroits à risques, sont tombés dans le piège. Régulièrement, les habitants de la région apprennent au petit matin que telle voiture s’est jetée dans le vide à tel endroit. Et il arrive que ces voitures fassent plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser, les roues en l’air, au fond du ravin avec des conséquences faciles à imaginer pour le conducteur et ses passagers. Il y a quelques années, c’est un bus entier, rempli de voyageurs, ayant raté son démarrage en côte qui s’est retrouvé au fond du ravin. Il y a eu plusieurs morts et personne parmi les passagers du bus ne s’en est sorti indemne. Les endroits les plus dangereux sur cette route se situent pour la plupart entre les lieux-dits Taourit et Amtiq, soit cinq à six kilomètres de virages dangereux bordés par des précipices que les habitants de la région et les usagers de la route souhaitent voir sécurisés le plus tôt possible par des murettes en pierres ou en béton ou des glissières de sécurité et ce, pour la sécurité de tous.

B. Mouhoub

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