La situation se corse à l’APC

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En effet, après quatre réunions pour l’installation de l’exécutif de l’APC, toutes les tentatives ont échoué suite au refus des élus RCD et FFS d’avaliser la proposition du président. Et la situation “s’est aggravée lors de la dernière réunion du 29 du mois écoulé, lorsqu’un climat de tension s’est installé laissant la place à des malversations et accusations graves allant même par moment jusqu’à des échanges d’injures de part et d’autre”, lit-on dans le rapport (dont une copie nous a été remise), rédigé par les élus opposants (RCD et FFS) et destiné au wali, suite aux irrégularités reprochées par les représentants des deux parties politiques à l’encontre du maire. Ainsi, selon ces 3 élus, “les convocations à ladite assemblée ne sont pas parvenues aux élus et que c’est l’un d’eux qui les a informés verbalement, donc nous estimons fort que l’article 16 du code communal relatif à la convocation de l’assemblée n’a pas été respecté, et même piétiné”. La deuxième irrégularité, reprochée au président fraîchement élu et ex-administrateur, jugée grave par les élus, “tout en sachant qu’un élu, en l’occurrence, M. Yahia Messaoud Med Oulhadj, a été soit-disant suspendu suite à une poursuite judiciaire, sans que l’assemblée ne soit réunie en la majorité de ses membres pour donner son avis, comme le stipule l’article 32 du code communal, le président a procédé à cette délibération en date du 18/01/2006 pour avaliser le fait, chose que nous avons rejetée et considérons que la loi a été piétinée pour une 2e fois”, écrivent ces élus qui ajouteront que lors de la réunion citée, les 4 membres n’avaient pas assisté donc, étant donné que le quorum n’était pas atteint (3 élus sur 7 étaient présents). La réunion ne devait pas se tenir, mais “le président agit en solo, on peut même dire exerce un abus de pouvoir”, ont ajouté ces élus. Quant à la troisième irrégularité relevée et reprochée au maire par les élus, elle “consiste, après consultation du registre officiel de délibération, nous avons constaté qu’un procès-verbal de la délibération du 25/01/2006 n’a pas été annulé, pourtant l’assemblée n’a pas délibéré pour quorum non atteint, le président a justifié cette entrave à la réglementation par un “oubli” de sa part”, ont-ils écrit dans le rapport. Pour ces élus, et toujours selon eux, et selon ce qui a été rédigé dans le même rapport, “la surprise fut grande le lendemain du 29 janvier dernier, nous nous sommes présentés au bureau de l’APC pour signer et récupérer le procès verbal de réunion, on nous apprend que la délibération a été faite à notre insu, il a procédé à l’installation de son exécutif tout en piétinant le code communal. De ce fait, et considérant ce qui précède, nous rejetons et refusons cette délibération qui ne répond pas aux textes de lois réglementant le fonctionnement d’une assemblée populaire communale”. Signalons que selon les rédacteurs du rapport, ladite réunion du 29 janvier n’est pas arrivée à terme suite aux incidents qui ont eu lieu entre le maire et ces élus et devant des citoyens de la commune, ce qui a poussé le président de l’assemblée pour parer à d’autres incidents plus graves, à prononcer l’annulation de la délibération devant l’assistance et a reporter la réunion de l’assemblée à une date ultérieure. Enfin, il est important de signaler que l’APC d’Akbil connaît un blocage suite au refus des élus RCD et FFS d’avaliser l’exécutif proposé par le maire de la liste indépendante, de même que le président de l’APC aurait refusé la proposition de ces élus qui consiste en un exécutif comprenant un élu RCD et un autre FFS. De ce fait, et puisque chaque partie campe sur sa position, le dénouement et le déblocage de l’APC ne risquent pas de voir le jour, à moins que l’administration n’approuve la dernière délibération rejetée par la majorité des élus. Une affaire sur laquelle nous reviendrons sûrement.

M. A. B.

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