Les 100 locaux du Président à l’abandon

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Dans la commune de Bordj-Okhriss, située à une cinquantaine de kilomètres au Sud du chef-lieu de wilaya de Bouira, les locaux commerciaux construits dans le cadre du programme commercial, connus sous la formule «100 locaux par commune», sont à l’état de l’abandon. C’est ce qui est constaté au niveau du grand bloc constituant l’ensemble de ces locaux destinés, initialement, à absorber le chômage, et à moyen terme, lutter contre l’informel qui gangrène nos villes. Situés en plein cœur du chef-lieu communal, ces locaux n’ont, malheureusement, pas attiré l’attention des jeunes chômeurs. Sur 100 locaux, un seul magasin a été ouvert depuis leur distribution en 2009. Des jeunes de cette localité expliquent ce blocage par le non-raccordement de ces locaux au réseau d’électricité. D’après eux, l’unique magasin opérationnel a été raccordé par son propriétaire à partir de sa maison. «Ce projet constituait, au départ, une lueur d’espoir pour nous les jeunes chômeurs. Chacun de nous avait son propre projet en tête, certains ont même introduit des demandes pour des crédits», nous dira Djamel, un jeune bénéficiaire de ces locaux, avant d’ajouter : «mais malheureusement, juste après la distribution en 2009, nous avons constaté qu’ils n’étaient raccordés ni à l’électricité ni au gaz ni à l’eau potable ni, encore, au réseau d’assainissement, donc il est pratiquement impossible d’exercer une activité dans ces locaux dépourvus de toutes les commodités !». à l’abandon, s’ajoutent des actes de vandalisme auxquels sont livrés ces locaux. D’après des témoignages, des groupes de délinquants se regroupent à l’intérieur de certains locaux, où ils s’adonnent chaque soir à la consommation des stupéfiants. «Beaucoup de magasins ont été cassés et leurs rideaux arrachés par des bandes de délinquants et qui les prennent comme des refuges pour la consommation des stupéfiants. Le bloc central n’est même pas doté d’un portail principal pour empêcher ces jeunes désavoués d’accéder», se désole un autre jeune de cette localité. Ce dernier a tenu à interpeller les responsables locaux afin qu’ils trouvent une solution adéquate à ce problème, qui dure depuis des années. «C’est un véritable gâchis, c’est tout simplement malheureux. Les responsables locaux doivent agir en urgence, notamment pour le raccordement de ces locaux aux commodités nécessaires, gaz, électricité eau potable et assainissement, c’est ce que nous réclamons depuis longtemps, car nous sommes prêts à investir dans des projets pour notre région», a-t-il conclu.

O. K.

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