C’est l’un des derniers spécimens de pins d’Alep centenaires plantés par les premiers colons français arrivés dans la région, au creux de l’avant-dernier virage à la rentrée sud de la ville de M’Chedallah, face à l’arrêt des fourgons. L’arbre, dont le volumineux tronc frôle les 06m de diamètre, est mort après que les flammes d’un incendie n’aient léché sa base il y a deux ans.
Le pourrissement des grosses racines qui le retiennent, ajouté à son poids qui dépasse les 25 quintaux, et enfin le terrain presque en précipice sur lequel il est planté ont fait qu’il a commencé à s’incliner dangereusement et risque à tout moment de chuter sur la chaussée de la RN30 qu’il surplombe. Un tronçon pris en charge dans l’opération de rénovation d’un boulevard entre l’ancienne-ville et la nouvelle ville, et en plus de l’important trafic routier sur cette route, les deux larges trottoirs sont quotidiennement empruntés par des milliers d’éléves des trois paliers scolaires. Quelques professeurs du lycée Ben Badis affirment qu’ils ont alerté l’APC et la STP sur ce réel danger qui menace les écoliers, mais que ces deux institutions se rejettent la balle quant à sa prise en charge. En l’observant de plus prés, il est aisé de constater que la partie supérieure de son énorme souche pourrie est complètement déracinée et que l’arbre, qui ne tient encore debout que par un fragile équilibre. Le moindre coup de vent le jetterait sur la route et sa chute ne serait pas sans provoquer des dégâts, reste à espérer que les citoyens ne le reçoivent pas sur leurs têtes. Cette énorme masse de bois risque de provoquer un véritable carnage, un réel danger qui plane sur les usagers de ce boulevard et qui ne semble préoccuper, pour le moment, aucune autorité. Quand on pense qu’il suffirait à peine d’une demi-journée de travail pour un seul ouvrier muni d’une tronçonneuse pour éliminer ce danger. On pourrait donc conclure que ce n’est qu’un révoltant laisser-aller de la part de ceux qui doivent prendre en charge la sécurité des citoyens et qui promettent monts et merveilles durant leurs campagnes électorales.
O. S.