Apparemment, la grogne dans les villages du versant Nord qui compte pas moins de quinze mille habitants grandit de jour en jour. En effet, comme nous l’avions rapporté dans nos éditions précédentes, en raison de la vétusté de l’ancienne conduite d’AEP qui alimente les villages de ce versant à partir des forages de l’Oued Bougdoura (Draâ Ben Khedda), l’eau ne coule qu’une fois par quinzaine, voire par mois, des robinets. Alors que la conduite de remplacement, lancée presque maintenant trois ans, est toujours à la traîne. D’ailleurs, pour s’enquérir des entraves et des problèmes rencontrés pour livrer ce projet tant attendu, dernièrement, des citoyens volontaires se sont déplacés le long de l’itinéraire de la nouvelle conduite où, avec des photos à l’appui, ils ont constaté de visu que beaucoup restait à faire. Hier matin, les représentants des villages de Tachtiouine, d’Ihedjemen, d’Ighil Ouqavli, d’Afir, d’Ath Attella, d’Ivouhrène, d’Ath Amar Moussa, de Tifaou, de Hellil pour ne citer que ceux-ci ont exprimé leur inquiétude en organisant un rassemblement devant l’APC. Vers neuf heures, ils ont été reçus par le maire et ses adjoints. Après qu’ils eurent annoncé aux responsables que les habitants sont en ébullition, les entraves pour la concrétisation de cette nouvelle conduite ont été exposées devant les responsables. «Il y a encore beaucoup à faire sur cette conduite. Ce n’est pas le problème seulement des oppositions. Même les travaux n’ont pas avancé. Il s’agit de raccorder la conduite de la SR 1 jusqu’à l’Oued sur environ 800 mètres, puis des forages vers la SR 1 sur environ 500 à 400 mètres. Mais, malheureusement, à chaque fois, on nous dit qu’il ne restait que 200 mètres. C’est faux», nous répondra le représentant du village Tachtiouine. Durant la réunion avec ces représentants des villages, le maire a contacté les responsables de l’hydraulique. On croit savoir qu’une réunion sera tenue aujourd’hui (lundi) au siège de l’APC entre ces responsables, les comités de villages et les autorités locales. «Nous souhaitons que l’entreprise reprenne les travaux immédiatement d’une part et d’autre part que des délais pour achever ce projet nous soient donnés sinon des actions radicales ne seraient pas écartées. Nous avons trop attendu. Même en hiver, on n’a pas d’eau», nous déclarera un autre représentant au terme de cette réunion. Donc, c’est aujourd’hui, que l’avenir de ce projet sera finalement scellé. Tout le monde espère que ce sera le dénouement de cette situation qui a tant pénalisé toute la population du versant Nord en matière d’alimentation en eau potable.
Amar Ouramdane