La coordination de la communauté universitaire de Tizi-Ouzou (CCUTO), regroupant ses trois composantes, à savoir la section CNES, coordination SNAPAP et la coordination locale des étudiants CLE, dans un point de presse qu’elle a tenu, hier, au niveau du siège du CNES, a dénoncé énergiquement la fermeture des canaux de dialogue et l’absence d’un projet clair pour l’université Mouloud Mammeri.
«Nous avons un problème commun, c’est le blocage des canaux de dialogue et des aspirations communes que sont l’assainissement de l’environnement de travail et le développement de l’UMMTO», déclarera le coordinateur du CNES de Tizi-Ouzou, M. Samy Ould Ouali. Les responsables des trois composantes de la communauté universitaire (CNES, SNAPAP et CLE) s’accordent à dire que la réunion qu’ils ont tenue a permis de dresser un tableau noir de la situation qui prévaut au sein de l’université et ont décidé en commun accord, de doter l’UMMTO d’une charte consensuelle d’éthique et de déontologie remportant l’adhésion de toutes les composantes et non imposée de façon unilatérale. «Nous exigeons la visite du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour débloquer cette situation qui s’éternise et je tiens au passage à préciser, en présence des représentants des étudiants du supérieur, qu’à aucun moment les étudiants de l’UMMTO ne se sont opposés à la venue d’officiels, bien au contraire !», affirmera M. Ould Ouali. Les représentants de la coordination locale des étudiants CLE ont à leur tour dénoncé «les relais de l’administration au niveau des campus et cités universitaires, notamment celles de Hassnaou et Tamda, où des groupuscules sévissent, encouragés par l’administration à coups de privilèges et de promesses de recrutement. Ils s’opposent même à la restructuration de certains comités comme celui de Tamda où ils ont été jusqu’à menacer les membres de la délégation de la CLE à l’arme blanche…». Les trois signataires de la déclaration qui nous a été remise dénoncent unanimement «la gestion à la hussarde, la fuite en avant érigée en politique par le premier responsable de l’université et son équipe et les atteintes aux libertés syndicales». Ils condamnent «la fermeture des canaux de dialogue, qui n’a fait qu’exacerber les conflits sans pour autant faire régner l’ordre tant clamé et le non respect de la réglementation et son application sélective en fonction des intérêts». Les signataires insistent sur l’urgence d’assurer la sécurité aux étudiants dans les résidences universitaires «devenus otages de groupuscules qui se comportent en caïds dans une totale impunité».
«Toutes les parties, y compris la tutelle, ont été alertées par rapport à la situation explosive qui prévaut à l’UMMTO et qui peut déboucher sur des conséquences désastreuses, et je pèse mes mots. Alors, qu’ils assument leurs responsabilités ! Pour notre part, nous sommes déterminés à utiliser tous les moyens pacifiques pour faire aboutir nos revendications…», conclura le coordinateur du CNES.
Taous.C