Depuis la baptisation du technicum au nom du Moudjahid Oudni Aomar dit Si Moh Nachid, le 10 mai 2013, il n'y en a eu aucune autre.
Et ce ne sont pas les places, les rues, les lotissements et les édifices publics qui manquent. Certains attendent qu’ils portent un nom depuis près de quarante ans. On citera, par exemple, le CEM nouveau du quartier l’Abattoir ou encore le CEM dit Base7 et bien d’autres. D’ailleurs, pour le premier cité nombreux sont qui n’arrivent pas à le situer d’autant plus qu’il est vieux (quarante ans après), on le nomme encore CEM nouveau. La commission municipale a déjà dressé une liste de 35 noms de personnes qui seront donnés à ces lieux et endroits. «Nous nous sommes réunis plusieurs fois. Finalement, nous avons dégagé une liste de trente cinq martyrs. Elle a été déposée pour approbation», nous confiera M. Ali Iabadène, en sa qualité de premier responsable de la Kasma des Moudjahidines. Et de poursuivre: «il y a tellement de rues, de ruelles, de lotissements, d’écoles et autres édifices publics qu’on pourra satisfaire tous les martyrs de notre commune». Dans cette municipalité connue pour son engagement dans la lutte pour la libération du pays, ils sont 264 martyrs tombés au champ d’honneur sans compter, bien sûr, des centaines de moudjahidines. Le président du bureau local de l’ONM estimera qu’il est temps de baptiser ces endroits afin que les générations actuelles et futures s’imprègnent de l’histoire de leurs aînés. D’autre part, notre interlocuteur interpellera encore pour une énième fois tous les responsables, qu’ils soient locaux ou au niveau de la wilaya de prendre des décisions afin de reconstruire la stèle du centre-ville dite « stèle du premier novembre 1954 » démolie par un camion en 2007. «J’ai écrit des rapports avec photos à toutes les parties concernées, en vain», regrettera Aâmmi Ali. Celui-ci ne cessera pas de soulever le problème des monuments et carrés des martyrs délabrés à travers les villages de la commune. Enfin, signalons que la fresque murale érigée sur le mur d’enceinte du lycée Hamdani Said en face du tribunal, dédiée à la mémoire des cinq colonels de l’ex commune mixte de Draâ El-Mizan à savoir Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Ali Mellah, Mohamed Zamoum dit Si Salah et Slimane Dehilès, commence à s’effriter et à perdre des couleurs. Il est, donc, urgent de lancer l’opération qui consiste à la recouvrir à l’aide de panneaux en verre pour laquelle l’APC avait déjà voté une enveloppe de deux cents millions de centimes. Peut être, le cinq juillet, la liste des noms sera d’ici là approuvée par la wilaya afin que ces places et ces rues aient des noms. Et ce 54° anniversaire de la fête de l’indépendance sera célébré comme il se doit.
Amar Ouramdane