C’est la confusion au FLN

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S’exprimant hier à travers plusieurs médias, le porte-parole du FLN, Hocine Khaldoune, a déclaré que le prolongement du mandat de Bouteflika ne serait pas possible faute de consensus.

«Comment allez-vous prolonger le mandat du Président alors qu’il n’y pas de consensus. On attendait que la Conférence nationale définisse les choses et fasse des propositions, mais maintenant, il est impossible pour la conférence nationale de faire des propositions.

Il n’y a actuellement aucune instance qui puisse donner la solution», a-t-il déclaré aux confrères du site d’information électronique TSA. Hocine Khaldoune devant traduire les pensées de ce qui se trame au sein de son parti, le FLN, en étant son porte-parole, ne s’est pas privé, non plus, de récuser l’importance de la Conférence nationale inclusive annoncée par le président de la République dans sa feuille de route du 11 mars dernier : «Je ne vois pas d’utilité à la Conférence nationale», a-t-il dit au journaliste de TSA.

Les mêmes propos ont été reproduits sur la chaîne d’informations continues, Dzaïr news, où il a carrément annoncé que le parti (FLN) va revoir sa position par rapport à la Conférence nationale : «Le parti va revoir sa position à propos de la Conférence nationale à laquelle le Président Bouteflika avait appelé», dira-t-il. Mieux, il réitèrera l’inutilité de cette conférence indiquant qu’elle ne sera d’aucun intérêt, car ceux qui acceptent d’y siéger ne seront ni élus, ni délégués par le peuple».

Plus explicite, selon ce que TSA a rapporté, Khaldoune dira, bien qu’il parle à l’indéfini, «on aura un problème dans la mise en place de cette Conférence nationale. Qui décidera des personnes qui y prendront part ? On ne sait pas. Elle pose aussi un problème de représentativité : qui va représenter qui ? Il y a 1 500 communes et il n’y a pas de consensus de représentativité au sein de ces communes».

Et de justifier : «A présent, la conférence nationale a été dépassée par les événements et personne n’est d’accord pour sa tenue. Concrètement, cette Conférence nationale ne sera pas productive». Et comme solutions, le porte-parole du FLN suggère la tenue d’une élection présidentielle dans les plus brefs délais, après «l’institution d’une loi, la mise sur pied d’une commission de préparation de l’élection, l’amendement de la loi électorale et la constitution d’un gouvernement d’union nationale dont la seule mission sera d’organiser l’élection».

«On souhaite la convocation du corps électoral avant même la fin du mandat du président de la République. Le nouveau Président élu aura toutes les prérogatives pour émettre une nouvelle feuille de route», a-t-il enchaîné. Peu après 17h, le coordinateur de l’instance dirigeante du FLN, Mouad Bouchareb, a tenu, en des termes mesurés, à corriger le tir, en indiquant que «Hocine Khaldoune ne s’est pas bien exprimé lors de ses dernières sorties médiatiques».

«Khaldoune a dépeint la position des protestataires et des partis de l’opposition et non pas la position du FLN (…) qui reste attaché à la feuille de route du président de la République, notamment la Conférence nationale», dira Mouad Bouchareb tout en affirmant l’intérêt de cette Conférence pour résoudre la crise.

M. A. T.

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