Désormais, les voyants sont au rouge et rien n’indique que la bande à Fergani, même remaniée face à l’OMA avec sept nouveaux éléments alignés d’entrée, sera capable de sauver l’équipe d’une relégation qui tend déjà les bras à la JSMB avec ce quatrième revers de suite sur son terrain depuis le début de la phase retour.
L’écart se réduit davantage sur les autres concurrents pour le maintien et gare à l’irréparable lors des prochaines échéances, puisque les Béjaouis (8es, 28 points) ne comptent désormais que quatre unités de plus sur le premier relégable comptant 24 points. Il s’agit de l’ABS et de l’ASK (24 points chacun) et ayant, heureusement, tous les deux trébuché à leur tour ce week-end. Ceci pour dire qu’il y a surtout le feu en la demeure béjaouie et les inconditionnels du club ainsi que ses dirigeants sont en droit légitime de se poser des questions sur cette nonchalance des joueurs qui jouent ainsi avec le feu sans pour autant se rendre compte de la gravité de la chose. Le coach Fergani qui a indiqué à la fin du match que son équipe a été lésée par l’arbitre, a d’ailleurs concédé que l’urgence est de sauver l’équipe lors des prochaines journées. À ce propos, il a déclaré en substance : «On a bien joué en première période de jeu, mais malheureusement, on a commis des erreurs qui nous ont coûtés deux buts en deuxième mi-temps. Puis, au moment où l’on pouvait revenir dans le match, le directeur de jeu nous a privés d’un but valable. Mais l’urgence est maintenant de sauver cette équipe et rien d’autre». Force est de dire aussi que c’est pourtant ce même effectif qui a permis à la JSMB de terminer la phase aller sur le podium pour la mener là où elle se trouve maintenant avec tous les risques que cela engendre sur son devenir en ligue 2 alors qu’elle était déjà bien partie pour jouer sur le registre de l’accession. Encore une fois, faut-il répéter que la direction du club a pourtant mis tous les moyens nécessaires pour réussir cet objectif et que les supporters jouaient déjà convenablement leur rôle de douzième homme, même en déplacement. Mais apparemment, ces derniers ont finalement raison de suggérer à la direction de Tiab de poursuivre la suite du parcours avec les espoirs du club au lendemain de la défaite de Hadjout pendant que d’autres amoureux du club exigent, ni plus, ni moins, le départ de Fergani à cause de l’affaire Atek qui aurait divisé le groupe.
En tout état de cause, cette énième défaite contre l’OMA à domicile ne devrait pas être sans conséquences sur la suite des événements.
Scènes d’émeutes après le match
Cela dit, les supporters qui ont assisté à cette énième humiliation de leur équipe avant-hier face à un autre mal-classé n’ont pas pu contenir toute leur colère après le second but des visiteurs en jetant toutes sortes de projectiles sur les joueurs sur le terrain avant de créer une véritable débandade au coup de sifflet final du referee. Suite à quoi, ils seront difficilement évacués par les services d’ordre avec lesquels ils se sont alors accrochés en dehors du stade pour créer une véritable émeute ayant duré une bonne demi-heure. En attendant, la direction du club, à sa tête Boualem Tiab, est attendue dans les heures qui viennent pour prendre les mesures qui s’imposent, comme cela a été précédemment annoncé avant le retour de Tiab de France. Ce dernier qui a d’ailleurs quitté précipitamment le stade après le second but de l’OMA, ne va sans doute pas pardonner cette autre mascarade injustifiée et injustifiable à ses employés.
Quand l’affaire Atek divise l’équipe
En effet, le renvoi du joueur Atek à cause du jet de son maillot à la mi-temps du match JSMB-MCS (0-1), comptant pour la 20e journée, continue de faire des vagues dans la maison Béjaouie. Et pour cause, si la direction du club veut tout simplement le radier de ses effectifs pour accéder à la volonté de son coach, connu pour ne pas badiner avec la discipline de groupe, en revanche, cela ne semble pas être le cas chez les joueurs qui semblent se solidariser avec leur camarade. Idem pour les inconditionnels du club qui se sont approchés du président du CSA à la fin du match contre l’OMA pour lui signifier leur ferme désir de voir Fergani partir. À ce propos, certains d’entre eux nous confient : «Ce n’est pas le moment de diviser ou d’affaiblir le groupe ; certes les joueurs sont à blâmer pour tous ces résultats négatifs mais ils sont en droit de se solidariser avec leur camarade Atek auquel il faut savoir pardonner dans ces moments difficiles que traverse notre club et qui a donc besoin de tout le monde pour sortir de cette situation critique».
B. Ouari