Décidémment, l’achèvement du stade et sa livraison constituent une priorité pour les élus et les responsables de l’administration de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Pour preuve, en un temps court, cette arène sportive a fait l’objet de deux visites officielles, la première par le président de l’assemblée populaire, le 4 février dernier, et la seconde hier, où le wali de Tizi-Ouzou, M. Merad Brahim, y est allé s’enquérir pour la deuxième fois de l’avancement et de la cadence des travaux. Sur les lieux, M. Merad et sa délégation ont été reçus par le directeur de la jeunesse et des sports, M. Abderrahmane Iltache, le président du BET, M. Malki, et l’entrepreneur Turc, M. Galli. Une réunion de travail a été programmée pour donner l’occasion aux responsables concernés de faire le point de la situation. Après les souhaits de bienvenue d’usage du DJS, il passe la parole au président du BET qui éclairera les lanternes des présents sur le côté architectural et sur les différents services et commodités existants de ce stade de 50 000 places couvertes. «Beaucoup d’encre a coulé sur le retard de ce projet, mais à mon sens, il faut aussi parler de cette œuvre architecturale qui s’étale sur 60 hectares. C’est le chantier du bâtiment le plus important en cours actuellement en Algérie. Il englobe un stade de foot, un stade d’athlétisme, un stade de réplique et des parkings. C’est un stade de type anglais qui, d’ailleurs, ne dispose pas de pistes d’athlétisme. La visibilité l’accessibilité les accès pour les personnes à mobilité réduite, des sanitaires, des cafètes, des espaces pour les invités, la presse, les responsables,… en somme, rien n’a été oublié ; c’est un stade aux normes FIFA de 2011. Cette arène est aussi divisée en 12 secteurs, elle sera gérée d’une manière centralisée». En somme, le BET fait l’éloge de son œuvre. Le directeur de l’entreprise, M. Galli, pour parler de l’avancement des travaux et des contraintes rencontrées, signalera : «Le taux d’avancement physique général est de 60%. Sa livraison est prévue pour la fin de l’année en cours si tout se passe bien et sans encombres». Il énumérera ensuite les contraintes qui empêchent l’avancement rapide des travaux, comme par exemple le manque de main d’œuvre qualifiée, l’indisponibilité du tuf, du tout-venant et du ciment. «Nous prévoyons de finaliser ce stade pour la fin du mois de décembre 2016, mais nous butons actuellement sur plusieurs contraintes, à savoir le manque d’approvisionnement en ciment, en tuf, en tout-venant d’oued, le manque de main d’œuvre qualifiée et de certains plans architecturaux», regrettera-t-il. Il demandera aussi au wali de lui faciliter la procédure pour ramener des ouvriers de Turquie et de signaler qu’actuellement, son entreprise travaille avec 65% de ses capacités réelles. Dans sa réponse, le wali a été explicite et note l’importance de finaliser le projet dans les délais requis.
Livraison fin 2016, si…
Intervenant à son tour, le wali de Tizi-Ouzou n’a pas manqué de souligner l’importance de ce stade pour la wilaya de Tizi-Ouzou et de montrer sa disponibilité à œuvrer main dans la main avec l’entreprise et le BET pour aplanir toutes les difficultés et assurer la livraison du stade dans les délais. «Ce projet est exceptionnel d’après son architecture et son importance ; il est comparable au projet de la mosquée d’Alger. Certes il y a eu des péripéties et du retard, mais il convient de reconnaitre que le plus difficile est fait et selon les normes de la FIFA. À partir d’aujourd’hui, vos préocupations sont les nôtres et le DJS jouera le rôle de trait d’union entre nous. Nous sommes disposés plus que jamais à vous aider et à vous soutenir, l’essentiel étant de livrer ce projet vers la fin de l’année. Nous ferons le nécessaire pour vous assurer un approvisionnement en tuf, en tout-venant et en ciment régulier et suffisant. Le BET est interpellé de s’organiser pour vous livrer les plans restants au mois de mai prochain. Nous devons finaliser ce joyau en décembre 2016. La JSK mérite bien de pratiquer dans un stade aux normes FIFA, pour peu qu’elle retrouve son lustre d’antan». M. Merad suggère ensuite aux responsables d’inclure d’autres infrastructures, telles qu’une piscine olympique, une grande salle des fêtes, des centres commerciaux à la périphérie pour rentabiliser chaque espace, quitte à faire appel aux investisseurs privés. Une visite du stade a été ensuite effectuée. Le constat est malheureusement peu encourageant puisque le chantier est loin d’être terminé il est bien difficile de tenir le défi de le finaliser vers la fin de l’année. Rappelons que ce projet a été entamé en mai 2010 pour un délai général de 45 mois. À présent, le taux d’avancement n’est que de l’ordre de 60%. Réaliser les 40% restants en 9 mois est une tâche pharaonique.
Hocine T.