L’interdiction de la part du staff administratif aux journalistes d’entrer, hier, dans l’enceinte de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou pour couvrir un point de presse devant se faire par les étudiants de la faculté des sciences économiques, de gestion et des sciences commerciales, est considérée par les étudiants comme étant une désobéissance aux consignes du ministre de l’Enseignement supérieur qui était en visite de travail, samedi dernier, à Tizi-Ouzou. En effet, les étudiants de la faculté des sciences économiques ont dû tenir leur conférence de presse sous la pluie et le froid, en dehors de l’université car, «les responsables ont interdit l’accès aux journalistes à l’enceinte de l’université». Après cet agissement des responsables, auquel les étudiants ne s’attendaient pas, moult questions ont été posées par les universitaires. «Quoi ? Même le ministre en personne n’est pas légitime aux yeux de notre administration ? J’ai été présent à la rencontre ayant rassemblé le ministre de l’Enseignement supérieure et le staff administratif de notre université avec les différents représentants de la communauté universitaire, samedi, au pôle universitaire de Tamda. Les étudiants ont été représentés par la coordination locale des étudiants (CLE). Les enseignants ainsi que les ATS ont été eux aussi, représentés et le ministre était clair aussi bien sur le point de la reconnaissance de la légitimité des revendications des étudiants que sur celui de l’ouverture des portes de dialogue entre responsables de la fac et représentants des étudiants. Mais, hélas, tout cela n’a abouti à rien et vous voyez comment notre université a réagi !» dira Rabah, membre du comité de la faculté des sciences économiques, de gestion et des sciences commerciales. Et d’ajouter : «Une délégation ministérielle, d’après le ministre, sera sur place dès mardi, afin de constater de près ce que vit réellement l’université de Tizi-Ouzou». À noter, par ailleurs, qu’une assemblée générale a été tenue par les étudiants de la dite faculté dans leur amphithéâtre, après leur point de presse tenu en dehors de l’université. «Nous avons donné un compte rendu détaillé aux étudiants de notre faculté. Nous les avons surtout mis au courant quant aux manœuvres de notre doyenne qui ne cesse de tenter de perturber la cohésion retrouvée des étudiants», dira Micipsa, membre du comité autonome. Il avance : «Notre doyenne, dont on ne veut plus, vient de lancer une contre pétition dans l’espoir de rester encore à la faculté des sciences économiques, de gestion et des sciences commerciales». Il est à noter, par ailleurs, que d’autres facultés et départements à l’université de Tizi-Ouzou sont, eux aussi, en grève et leurs examens sont gelés.
Noureddine Tidjedam
