Quoi de plus dangereux pour la santé publique que de vendre des produits alimentaires hautement sensibles dans des conditions qui laissent à désirer. Pour l’exemple, les bouteilles d’eau exposées à longueur de journée au soleil sont impropres à la consommation, comme indiqué sur leurs emballages. Pire encore, des produits alimentaires des plus sensibles au moindre contact avec l’air impur, se vendent à ciel ouvert, à l’image de la viande découpée et exposée telle quelle au milieu des marchés! Ces scènes interpellent tout un chacun. En effet, aux marchés hebdomadaires de Bouira, d’El-Asnam, d’Ath Leqsar et de Bechloul, des commerçants étalent leur marchandise, proposée souvent à des prix attractifs, à même le sol. Au marché du chef-lieu de la wilaya, des bouchers dressent leurs étals à l’entrée. Toutes sortes de viande y sont exposées. À Ain-Lahdjar, à quelques mètres du marché de véhicules et en plein marché où se vendent des vêtements, neufs et de la fripe, du matériel agricole léger et bien d’autres objets d’occasion, des bouchers pratiquent tranquillement leur activité. Visiblement, on ne peut relever les mesures d’hygiène quand la viande se vend au milieu de tout ce magma ! Du matin jusqu’au milieu de la journée, une viande dite «fraiche» y est exposée et vendue à ciel ouvert. Des aviculteurs proposent des poulets vivants et des œufs à bas prix, pourvu qu’ils s’en « débarrassent »! La production agricole à l’état excédentaire pose un sérieux problème aux agriculteurs, qui ne savent plus à quelle porte frapper pour écouler les surplus.Les uns fourguent carrément leurs productions, d’autres les jettent à la poubelle…c’est à n’y rien comprendre! Nous ne serions pas malheureusement au bout de notre curiosité quand on sait qu’aux centres urbains, plusieurs bouchers continuent à exercer leur métier dans des conditions qui, le moins que l’on puisse dire, compromettent la santé publique. Une fois un cas d’intoxication est signalé l’enquête diligentée à cet effet conclura : «la viande est contaminée» ! Certainement la viande est périmée. Mais comment on est arrivé là ? La réponse est pourtant simple. Reste seulement à se demander si les services concernés ont juste «le génie» de conclure que la viande est contaminée ou ils sont d’abord censés veiller au respect du règlement en vigueur ?
L. M.