L'avenue principale du chef-lieu plongée dans le noir

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Si, depuis quelques années, l’éclairage public est renforcé suite aux différentes opérations retenues dans le cadre des PCD successifs, la panne survenue en ce début de semaine sur le réseau de l’avenue principale du chef-lieu Tighilt Bouguenni fait peur non seulement aux riverains, mais aussi aux commerçants.  » C’est une panne brusque. Tous les lampadaires sont éteints à la fois. Il fait vraiment trop noir. Personne n’ose sortir. Même les fidèles ont boudé la mosquée ces derniers jours, notamment pour les prières d’El Fedjr et d’El Icha », nous dira un commerçant du centre-ville. D’ailleurs, cet interlocuteur redoute les vols signalés dans ce petit centre urbain, orchestrés à la faveur de l’obscurité et du manque de sécurité surtout quand on sait qu’il n’y a pas encore une sûreté semi-urbaine dans cette municipalité. En plus de cela, les passants ont peur des chiens errants qui prolifèrent de jour en jour même en dépit des campagnes d’abattage décidées par l’APC. Aussi, tout le monde s’accorde à dire que cette obscurité est un facteur de plus favorable aux délinquants pour opérer leurs méfaits nocturnes.  » Nous interpellons les responsables locaux à intervenir le plus vite possible », ajoutera le même commerçant. Selon une source locale contactée à ce sujet, l’entreprise interviendra au plus tard aujourd’hui pour procéder au rétablissement de l’éclairage public.  » L’APC a une convention avec une entreprise. Et si celle-ci n’est pas intervenue, c’est uniquement à cause du mauvais temps. Qui osera réparer les lampadaires lorsque la pluie tombe? », nous confiera notre source. Rappelons, par ailleurs, que dans cette commune, si des lampadaires existent dans la quasi-totalité des villages, nombreux sont ceux qui ne fonctionnent pas.  » Notre réseau est l’un des plus vétustes. Les lampadaires grillés ne sont jamais remplacés à temps. D’ailleurs, lorsque nous avions fermé la mairie et le siège de daïra dernièrement, cette commodité a occupé une place importante dans notre plate-forme de revendications », nous déclarera un habitant du village El Hammam. Par ailleurs, ce sont les occupants des foyers non encore raccordés au réseau électrique qui souffrent plus de ces manques, car non seulement ils n’ont pas cette commodité mais aussi parce qu’ils n’ont pas d’éclairage public surtout lorsqu’on sait que leurs habitations sont situées en dehors des agglomérations.

Amar Ouramdane

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