« L’APC ne fait rien pour nous ! »

Partager

"Nous sommes des habitants pacifistes. Nous ne sommes pas des coupeurs de routes et nous ne sommes pas des anarchistes. à quoi sert de bloquer une route ou de fermer une mairie ?&quot,; nous interrogera un habitant .

En effet, à première vue, ce qui attire l’attention est l’état de cette piste qui relie ces villageois au CW 107 qui donne vers la ville. C’est une piste impraticable non bitumée à l’exception de deux cents mètres bétonnés durant l’exercice de l’ancien exécutif (2007-2012). Sinon, on se croirait sur un chemin muletier. Boueuse en hiver, poussiéreuse en été cette route empoisonne le quotidien des Tamelahtois.  » A ce niveau, il y a eu un glissement de terrain. C’est un danger en permanence. D’ailleurs, avant-hier, un automobiliste a fait une culbute alors qu’il faisait une marche arrière dangereuse. Fort heureusement, il en est sorti indemne. Et pourtant, nous avions demandé un gabionnage à ce niveau. Mais, notre revendication est tombée dans les oreilles de sourds. Et puis, je peux vous dire que l’APC n’intervient jamais pour l’entretien de cet accès. La dernière fois que les responsables ont envoyé leur bulldozer pour de petits travaux, l’engin n’a pas travaillé plus d’une heure. Tout ce qui ce qui a été fait pour entretenir un tant soit peu cet accès est l’œuvre des habitants », ajoutera notre guide qui nous montrera au passage une fontaine aménagée en face de laquelle est improvisée une décharge sauvage.  » Pourquoi ont-il dépensé de l’argent pour aménager ce point d’eau? Ils auraient dû prendre en charge l’autre point d’eau situé en haut. Son débit est fort et son eau est potable. Celle de cette fontaine que vous voyez n’est bonne que pour la lessive. Et pourtant, nous souffrons du manque d’eau. L’eau n’arrive dans nos robinets qu’une fois tous les vingt jours, voire plus », soulignera notre accompagnateur. Au fur et à mesure de notre visite, il nous égrènera d’autres manques. S’agissant de la décharge, notre interlocuteur trouve que si l’APC avait placé des bacs à ordures, les habitants ne jetteraient pas leurs déchets ménagers dans l’endroit en question. Dans ce village, il y a d’autres accès piétonniers qui, s’ils étaient bétonnés, soulageraient les habitants.  » Dans tous les villages où je suis passé j’ai remarqué que des chemins comme les nôtres sont aménagés et pris en charge. Pourquoi pas ici? », s’interrogera-t-il. Par ailleurs, il nous dira que de nombreux habitants ont recouru à des fosses septiques en l’absence d’un réseau d’assainissement. Concernant l’éclairage public, Tamelahth-Bas tombe dans le noir dès la tombée de la nuit parce que, nous apprendra notre accompagnateur, seuls deux lampadaires illuminent deux endroits du village.  » Nous sommes un village oublié. Nous demandons au wali de diligenter une commission sur place pour constater tous ces manques. A quoi sert alors l’argent des PCD? Où est notre part de développement? », se demanderont d’autres villageois venus à notre rencontre. En somme, les Tamelahtois revendiquent le bétonnage entier de la piste de leur village et celui des chemins piétonniers, l’aménagement de la fontaine d’en haut, un réseau d’assainissement, l’ouverture d’un accès vers les Bendou et vers le CW 107, des bacs à ordures, de l’eau potable et un réseau d’éclairage public fiable. En somme, les villageois réclament un cadre de vie meilleur.

Amar Ouramdane

Partager