Les centaines de malades ou de visiteurs qui se rendent quotidiennement dans cet unique établissement de santé de la commune, sont malheureusement accueillis par l’un des plus hideux décors, fait d’infinis alignements d’ordures ménagères. En effet, des amas d’immondices d’où montent des odeurs nauséabondes, cernent étroitement cette polyclinique où sont pourtant installés un laboratoire de cytologie et un autre de diverses analyses. Bien mieux, une aile de cette bâtisse de la santé publique abrite le service hémodialyse dont les patients sont extrêmement fragiles. On n’a pas trouvé mieux pour réduire le volume de ces déchets ménagers qui sont de véritables foyers d’épidémies, que le système de l’incinération par le feu, ce qui aggrave la pollution, sachant que la fumée acariâtre est poussée par les vents dominant directement vers la polyclinique à longueurs de journées mettant mal en point, des dizaines d’asthmatiques et ceux ayant des maladies broncho-pulmonaire. Une effroyable pollution dénoncée par les citoyens à plusieurs reprises, qui fera réagir l’APC durant l’été passé par l’organisation d’un volontariat pour procéder à un nettoyage du chef-lieu de commune, mais c’est sans compter sur l’incivisme de certains riverains qui continuent à déverser leurs ordures ménagères à même le sol à proximité de la polyclinique, sur un terrain vague au niveau duquel on aurait pu interdire l’accès rien que par la pose d’une clôture d’à peine 50 m de long. Ce qui est encore plus intriguant, c’est l’absence de bacs à ordures dans ce quartier alors que toutes les cités avoisinantes y sont dotées. Cet effroyable cas relaté ne semble déranger ni l’APC ni les responsables de la santé ni les malades ni encore moins les riverains qui subissent de plein fouet les effroyables retombées de ces amoncellements d’ordures, dont tout ce beau monde semble s’y accommoder et bien parti pour être banalisé. Il convient de souligner que la commune d’Ahnif est la seule municipalité de la daïra de M’Chedallah qui a bénéficié d’un centre d’enfouissement technique (CET) opérationnel et d’envergure intercommunal, depuis une année, ce qui souligne de manière claire une mauvaise gestion sur le volet hygiène et santé au niveau de cette commune. Un cas sur lequel doivent se pencher les autorités compétentes en toute urgence, pour mettre un terme au calvaire des malades et du personnel de cette polyclinique et par prolongement aux résidents de ce gros centre urbain.
Oulaid Soualah