Un projet de 900 milliards bloqué par des oppositions

Partager

Dans la haute vallée de la Soummam, six nouvelles communes situées au sud du chef-lieu de wilaya sont retenues pour bénéficier de l’alimentation en eau du barrage de Tichy Haf. Il s’agit, apprend-on, de Tazmalt, Ighram, Aït R’zine, Boudjellil, Ath M’likèche et Ighil Ali.

Un projet de transfert d’envergure, qui comprend des conduites d’adduction, des stations de reprise, des ouvrages de stockage et une station de traitement d’une capacité volumétrique de 400 l/s, extensible à 600 l/s.

D’après un responsable de la Direction des ressources en eau, l’administration en charge du management de ce projet, le coût de ce dernier, couvert par des crédits sectoriels, s’élève à 900 milliards de centimes.

« Toute la procédure administrative afférente à l’étude technique du projet, aux consultations et à la passation de marché est menée à son terme. L’entreprise en charge des travaux est à pied d’œuvre pour l’ouverture du chantier, mais elle est bloquée par des citoyens qui refusent que ce projet traverse leurs parcelles », informe un responsable du maître de l’ouvrage, indiquant que des experts fonciers sont désignés dans le cadre de la procédure d’expropriation.

« Nous privilégions la communication et la concertation avec les citoyens pour trouver un terrain d’entente. Nous avons besoin de la compréhension et de la coopération de la population pour lever les contraintes qui se dressent sur le chemin de ce projet structurant », souligne notre interlocuteur.

Dans ce sens, la contribution des collectivités locales et du mouvement associatif est vivement souhaitée, insiste-t-on, afin d’entamer le chantier et rattraper les retards, qui sont préjudiciables.

Pour sa part, un élu de l’APC d’Aït R’zine, l’une des six communes concernées par le projet, laquelle endure les pires difficultés en matière d’approvisionnement en eau potable, affirme que la municipalité est disposée à peser de tout son poids pour franchir les obstacles.

« Nous avons toujours rêvé du barrage de Tichy Haf pour résoudre la crise de l’eau qui sévit ici depuis longtemps. Maintenant que le projet d’adduction est devenu une réalité, il est pour le moins aberrant de ne pas faire l’impossible pour le voir aboutir », a-t-il déclaré.

A Ighram, on affiche la même bonne volonté. Ainsi, un membre du staff communal dira sans ambages que l’APC est disposée à coopérer avec toute personne qui sollicitera ses bons offices.

« La disponibilité de l’eau potable se pose avec acuité à Ighram, ce dont la population souffre énormément. Notre responsabilité, en tant qu’élus, est d’agir en mettant en œuvre tous les moyens légaux afin que chaque foyer puisse disposer de l’eau en quantité suffisante et que les conditions de vie de nos concitoyens de manière générale soient améliorées », a-t-il assuré.

Nacer M.

Partager