Après avoir organisé un rassemblement de protestation, mercredi dernier à Alger, des employés de l’agence du contrôle technique des constructions (CTC) de la wilaya de Bouira, sont revenus à la charge, avant-hier, en organisant, durant la matinée, un sit-in devant le siège de leur agence à Bouira.
Les protestataires et à travers leur action de protestation, ont soulevé un ensemble de revendications, liées notamment, à l’amélioration de leurs conditions de travail au sein cette institution qui relève du ministère de l’Habitat. Ils réclament, en effet, l’installation du syndicat de l’entreprise, avant l’élection d’un nouveau comité de participation, l’annulation des décisions prises par la direction générale (DG), portant sur l’augmentation des objectifs, ainsi que la révision des primes des employés, l’arrêt des «atteintes et pressions», exercées sur les membres du comité de participation ainsi que l’annulation des poursuites et sanctions contre les employés grévistes. Dans leur requête, les experts du CTC ont tenu à interpeller le ministre de l’Habitat «afin d’intervenir auprès de la direction générale du CTC, pour l’amélioration de notre situation socioprofessionnelle, et pour mettre fin au marasme qui règne au sein de l’organisme, et apporter des solutions à nos revendications légitimes et qui n’aspirent qu’à accomplir leur mission dans un climat serein». Ils affirment, aussi, que «c’est l’absence de sérénité qui nous a poussés, aujourd’hui, à nous adresser à vous». Les protestataires ajoutent également que les nouveaux objectifs de l’année 2015 et 2016, adoptés «unilatéralement» par la direction générale de l’entreprise, ont influé négativement sur le rondement des travailleurs : «Au moment où nous aspirions à une revalorisation salariale, récompensant nos efforts consentis dans l’accomplissement de notre mission, et faire face au coût de la vie, des décisions de revoir les objectifs financiers en hausse pour le quatrième trimestre 2015, et de mettre en application les dispositions de la fiche de transfert pour les éléments signataires, sont prises unilatéralement par notre direction générale, et cela à l’encontre de toute éthique professionnelle, et sans aucune justification ni concertation avec les représentants des travailleurs», ont-ils ajouté. Ces derniers s’interrogent également sur le «timing» choisi par la direction générale pour l’application de ces nouvelles mesures, puisque des négociations ont été entamées entres les deux parties et aucun accord n’a été encore signé. «Ces décisions sont mises en application au moment même où des négociations en vue d’harmoniser les salaires au sein de toutes les directions régionales sont menées avec les représentants des travailleurs», ajoutent-ils. Dans leur missive, les employés du CTC affirment que les nouvelles mesures ont eu des conséquences déplorables sur leur rondement : «une chute démesurée des revenus mensuels, allant jusqu’à 40 % de baisse sur le salaire, et la coexistence de deux systèmes de rémunérations pour les mêmes qualifications et profils professionnels». Tout en affirmant que les objectifs fixés par la direction générale pour l’année 2016 sont «inaccessibles», les protestataires ont tenu à interpeler le ministre de l’Habitat «pour intervenir et ramener un peu de confiance et de sérénité de faire aboutir une revalorisation salariale et d’annuler les nouvelles mesures de la direction du CTC, liées aux nouveaux objectifs financiers». À titre d’information, les travailleurs du CTC sont rémunérés à base d’un système où le net à gagner mensuel est dépendant d’une partie variable, de plus d’un tiers, liés aux objectifs financiers fixés par la direction générale.
O.K.