Ce centre urbain est dépourvu de toute structure de sécurité. Pourtant, au lendemain de l’annonce de l’installation d’une brigade de gendarmerie nationale et d’une sûreté semi-urbaine, aussi bien les autorités locales que les résidents avaient été rassurés que tout allait y changer en matière de sécurité. Au bout du compte, seul le siège de la sûreté a vu le jour. Depuis maintenant près de quatre ans, cette bâtisse peinte en bleu et blanc, n’est pas encore mise en service. En effet, il n’échappe à personne de passage qu’elle commence à perdre des couleurs sans évoquer aussi les petites dégradations visibles de loin (graffitis sur les murs d’enceinte, vitres cassées, portail défoncé …). Pourtant, à maintes reprises, les autorités annonçaient qu’elle allait ouvrir. «Nous avons proposé à ce qu’elle soit ouverte en 2011 lors du passage du wali dans la région. Mais, cela n’était pas possible, parce qu’il n’y avait pas où loger les policiers. À ce moment là on nous a promis qu’une solution allait être trouvée, quitte à implanter des chalets. Depuis, il n’y a rien eu», nous confiera un ex élu de l’assemblée précédente. Aujourd’hui, tout le monde souhaite que cette bâtisse soit relookée et que l’ancien siège APC soit affecté à ce corps de sécurité d’autant plus qu’il est réclamé par tous. «Vous voyez, l’insécurité bat son plein dans ce chef-lieu. En plus des vols au quotidien, il y a aussi des agressions. Dès la tombée de la nuit, il est déconseillé de sortir. Je vois souvent des jeunes après leur beuverie s’adonner à des rixes. C’est très inquiétant», nous dira un résident de l’immeuble en face de l’ancienne mairie. Même au niveau des différents services de l’administration, notamment à l’APC, les agressions sont permanentes. Non seulement, les fonctionnaires sont souvent agressés verbalement, mais même le élus ne sont pas épargnés. «On travaille sous la pression. À n’importe quel moment, vous risquez d’être tabassé au vu et au su de tout le monde. S’il y avait cette structure de sécurité les comportements auraient changé», estimera un fonctionnaire à l’APC. Par ailleurs, il faudra aussi dire qu’une brigade de gendarmerie s’impose parce qu’étant vaste, le territoire de cette municipalité rurale ne peut être seulement couvert pas celle de Draâ El-Mizan. «Une brigade de gendarmerie est importante dans cette région. Eh bien, il y a aussi de l’insécurité qui règne dans les villages», proposera un signataire d’une pétition lancée à cet effet par des citoyens, cela maintenant près de dix ans. Cela étant, il est temps de redynamiser le projet de brigade de gendarmerie pour lequel un choix de terrain aurait été déjà fait d’une part, et d’autre part, d’ouvrir la sûreté semi-urbaine, parce que ce sont deux structures sécuritaires qui urgent dans ce chef-lieu.
A. O.
