Les citoyens du quartier Taghzouth montent au créneau

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Des habitants du quartier Taghzouth, à Ouacif, prévoient un sit-in aujourd’hui devant le siège de la wilaya. L’action a été organisée suite à l’appel de l’association du dit quartier, afin de réclamer l’intervention du wali pour la prise en charge de revendications qui n’ont pas trouvé d’écho au niveau local. Dans une déclaration rendue publique, hier, l’association n’est pas allée par trente-six chemins pour dénoncer «le parti-pris de l’APC» face aux revendications des citoyens du quartier Taghzouth, dans la localité d’Ouacif. Elle condamne «avec la plus grande fermeté» la non-prise en charge par l’APC de notre plateforme de revendication», y lit-on. Les habitants réclament notamment la régularisation de toutes les constructions bâties dans le cadre du RHP, l’aménagement et le branchement des foyers non encore électrifiés, ainsi que la révision de la baptisation de la cité en revenant à l’appellation initiale qui est celle de «la cité des martyres». Ceci, en plus de dénoncer «l’octroi de permis de construire au profit d’un tiers». Dans la déclaration dont une copie a été transmise à la rédaction, l’association a d’abord tenu à rappeler les efforts de ses membres à interpeler les autorités locales. Des autorités avec lesquelles plusieurs réunions avaient d’ailleurs été programmées, souligne le document. Malgré cela, «force est de constater que les choses n’évoluent pas et n’incitent guère à l’optimisme». Pour l’association de quartier en effet, la situation «se complique encore davantage, vu la volonté clairement affichée par les représentants de l’assemblée de faire encore mal à notre population», est-il encore écrit dans la déclaration. Les rédacteurs accusent en effet les responsables locaux «d’avoir élaboré un plan diabolique dans le but de servir des intérêts individuels au détriment de l’intérêt de la collectivité dans une affaire de justice opposant des citoyens d’une même commune». Pour l’association, et dans ce cas de figure, «l’APC censé observer une neutralité envers ses administrés à failli». Les rédacteurs du document dénoncent le fait que la même autorité «a fait preuve d’un parti-pris flagrant prenant ainsi en otage une population en voulant lui imposer la logique du fait accompli». Ceci, «malgré que l’intérêt de la commune ne soit nullement engagé», a-t-on tenu à souligner. L’association du quartier Taghzouth estime que «défendre un espace vert, se positionner dignement face à un squat et empêcher l’obstruction de la voie publique sont des indicateurs par excellence du niveau élevé de conscience des citoyens qui dépasse de loin celui de nos responsables locaux», affichant au passage leur fierté de «porter haut ce genre de revendications». Parmi les autres revendications soulevées par les habitants du quartier, on parle «de la régularisation du cadre bâti, une opération qui traîne encore», souligne-t-on. Elle ne trouve en effet pas de solution «malgré le fait que la loi 08/15 expirera sous peu». Les manifestants ajoutent encore : «Au niveau du quartier, nos commerce, qui sont nombreux, risquent la fermeture faute de prise en charge de ce problème qui est pourtant posé depuis 20 ans». Toujours dans le volet des revendications, l’association dudit quartier juge que «les aménagements et le fait que de nombreux foyers sont toujours dépourvus d’électricité ne font plus partie des priorités de nos responsables». «Il s’agit pourtant là du plus vieux quartier de la ville, situé en plein centre-ville de Ouacif, au moment ou des quartiers plus récents bénéficient de toutes les commodités», dénonce-t-on encore. Et c’est dans le but de remédier à cette déplorable situation que l’action d’aujourd’hui a été décidée par les adhérents de l’association lors d’une assemblée générale tenue vendredi dernier. L’action de protestation est prévue devant le siège de la wilaya «afin d’interpeler les plus hautes autorités de la wilaya et solliciter leur intervention pour la prise en charge effective et dans les meilleurs délais de nos revendications sus citées», clameront enfin les protestataires.

T. Ch.

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