Les crues des différentes rivières qui coulent sur le territoire de la commune d’Ath Mansour, à l’extrême Est du chef-lieu de wilaya de Bouira, causent d’énormes dégâts aux terres agricoles riveraines. En effet, à chaque sortie de leur lit, ces oueds, à l’instar du Sahel, de l’Amarigh et bien d’autres, emportent des pans entiers de terres et d’arbres fruitiers, généralement des oliviers. Les propriétaires des lopins de terre longeant ces cours d’eau, ne savent plus à quel saint se vouer, eux qui voient leurs terres se rétrécir comme une peau de chagrin devant les défluviations incontrôlables des rivières et des oueds. Même si des linéaires de gabions ont été aménagés par le passé afin de protéger, un tant soit peu, les propriétés terriennes ainsi que les infrastructures routières, ils demeurent en revanche insuffisants, car le réseau des cours d’eau, qui parcourt cette municipalité s’étale sur des dizaines de kilomètres. Néanmoins, une opération de gabionnage et de calibrage de parties d’un oued est toujours la bienvenue pour les propriétaires des terres agricoles riveraines. C’est dans ce contexte que nous avons constaté de visu, dernièrement, l’entame des travaux de gabionnage de l’oued «Tizerviline» qui traverse la commune d’Ath Mansour à l’Est. Cette rivière, qui n’est, d’ailleurs, pas pérenne, car elle entre en crue lors des intempéries seulement, passe en dessous de la RN5 via un pont au lieu-dit «Passala». Comme nous l’avons remarqué des travaux de gabionnage battent leur plein actuellement, et ce, afin d’en finir avec les crues de cet oued lesquelles ravagent les terres agricoles en les inondant. L’oued «Tizerviline» prend origine des chaînes montagneuses de Seggane qui surplombent cette commune à l’extrême Est, aux limites frontalières avec la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Tizerviline est également l’un des affluents de l’Amarigh, il coupe la RN5 et le CW42A pour ruisseler et déboucher sur cet oued en contrebas. Malheureusement, cette rivière de Tizerviline se trouve en proie à une pollution très grave, car les eaux usées et surtout les margines y coulent en dégageant des odeurs nauséabondes. Les huileries déversent les déchets liquides et solides (margines, grignons,…) dans cet oued sans aucun ménagement. Durant toute la campagne oléicole, Tizerviline devient un collecteur de déchets en tous genres.
Y. Samir