Les usagers de la poste mécontents

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La population de la commune d’Ath Djellil se plaint des prestations de service d’Algérie-Poste. Des services aussi sensibles que les chèques postaux ou les mandats de virement sont, signale-t-on, grevés par des carences multiples. «Faire un long trajet et poireauter durant des heures pour encaisser un mandat, c’est monnaie courante. Le comble c’est qu’on n’est même pas sûr de pouvoir repartir avec son argent», lâche, la moue dépité un retraité issu d’un village excentré de la commune. Le seul bureau de poste implanté au chef-lieu communal est sous-équipé aussi bien en matériel qu’en ressources humaines. Un constat d’autant plus exaspérant que des pannes et autres ruptures de liquidités se mettent souvent de la partie. «Il y a toujours une mauvaise surprise qui vous attend au tournant. Quand ce n’est pas une panne de courant, c’est l’argent qui est épuisé ou alors l’ordinateur qui fait des siennes», se lamente un fonctionnaire de la circonscription, exerçant dans le secteur de l’éducation. Cette situation, déplore-t-on, tourne à l’aigre, particulièrement durant les périodes de virement des soldes de retraite et des salaires. «Il n’y a même pas de distributeurs automatiques de billets de banques, pour nous épargner les longues et éreintantes files d’attente devant le guichet», fait remarquer, non sans amertume, un quadragénaire travaillant dans la fonction publique. Pour ne rien arranger, le service d’acheminement du courrier postal vers les villages est tout bonnement passé à la trappe. L’image du facteur parcourant les villages, avec son sac chargé de courrier en bandoulière, fait désormais partie d’un passé révolu. Conséquence : le courrier se perd ou alors parvient à son destinataire final avec des semaines de retard. «Le courrier, il faut venir le chercher à la poste. Si vous ne soupçonnez pas sa présence, il vous est remis trop tard, quand il n’est pas égaré», soutient un citoyen résidant à la périphérie du chef-lieu de la commune.

N. Maouche

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