Il est vrai que les dernières précipitations qu'a connues le nord du pays ont été d'un grand secours pour l'agriculture en particulier, en ce sens que les paysans commençaient vraiment à perdre espoir, avant que cette eau "bénite" du ciel ne tombe à profusion, avec en prime une pluviométrie de plus de 180 ml, et ce, rien que pour la région Est de la wilaya de Bouira.
Cela, bien évidemment, n’a fait qu’enchanter les paysans, lesquels entrevoient, même si avec un optimisme mesuré- faut-il le souligner- l’avenir proche, ou ce qu’il y a lieu d’appeler les prochaines récoltes qui concernent notamment la céréaliculture. A ce sujet, il est important de relever les bienfaits des dernières pluies sur cette filière exercée dans la majorité des exploitations agricoles de la wilaya de Bouira, et précisément sur les plaines d’Aârib (Aïn-Bessem), El-Asnam, d’Aghazi et de Raffour, plus à l’Est. En effet, comme nous l’avons constaté des centaines d’hectares sont emblavés, cette année, dans ces vastes plaines, les seules qui échappent, un tant soit peu, à l’avancée du béton. Cependant, faut-il ne pas oublier que ces vastes surfaces semées de blé ont été en proie à une sécheresse qui a duré tout l’automne et la moitié de l’hiver actuel, ce qui a créé des sentiments d’angoisse et d’appréhension chez les exploitants agricoles de ces localités, lesquels pour parer à l' »austérité » du ciel, ont dû se rabattre sur l’irrigation par aspersion, dans l’espoir de sauver la campagne céréalière. Ce procédé comme on le sait, reste insuffisant, car les céréales ont besoin d’une grande quantité d’eau de manière soutenue pour ne pas « rater » leur croissance. Le prometteur projet des périmètres érigés ne touchant que quelques exploitations agricoles de la vallée du Sahel et celui de la vallée d’Aâriv, Ain-Bessem étant toujours aux oubliettes, les agriculteurs n’ont d’autres choix que de faire recours à des procédés archaïques pour l’irrigation, lesquels nuisissent souvent aux nappes phréatiques. Malheureusement, la sécheresse qui a frappé de plein fouet le nord du pays durant plusieurs mois, a eu raison sur la croissance des pousses de blé dans la majorité des plaines de la wilaya de Bouira, où ils affichent, présentement, une croissance insuffisante, nonobstant la chute et l’apport non négligeable des dernières averses. Nous avons constaté la croissance anormale de certaines pousses, à Aghazi par exemple, lesquelles ont émergé anormalement comme de longues touffes parsemées ici et là sur ces surfaces emblavées. Ce qui veut dire que le cycle de croissance des pousses de blé a été sérieusement perturbé voire endommagé. Il ne reste, toutefois, aux paysans que d’espérer que les pousses retardataires » rattrapent le « train » de croissance très rapidement. Sur un autre registre, les paysans croisent les doigts tout en espérant la chute d’autres pluies plus importantes le mois d’avril prochain, pour ainsi dire sauver la saison ou la campagne céréalière.
Y. Samir