La situation «lamentable» des enseignants contractuels et vacataires ne risque pas de connaitre sa fin. Le rassemblement de protestation devant la présidence de la République auquel a appelé hier, la coordination nationale des enseignants contractuels et vacataires, a été une nouvelle fois réprimé par les éléments de la police. Venus de 32 wilayas du pays, les protestataires n’ont pas manqué de crier leur colère en contestant les contrats à durée déterminée imposés durant plusieurs années à cette catégorie d’enseignants qui perçoivent des salaires inférieurs à ceux de leurs collègues confirmés. En effet, les enseignants contractuels avaient l’intention de se rassembler devant la présidence de la République pour un seul et unique objectif : celui de «faire entendre leurs voix concernant l’aboutissement de leurs revendications». Sans surprise aucune, les éléments des brigades anti-émeute, les policiers en tenue et en civil étaient aussi au rendez-vous pour éparpiller la foule et barricader tous les chemins menant vers la présidence de la République. Aux environs de 9h, les éléments de la sûreté nationale ont embarqué une quarantaine d’enseignants contractuels et ont dispersé leur rassemblement. Le président du conseil des lycées d’Algérie (CLA) a réitéré le soutien de son syndicat à cette catégorie de travailleurs et a appelé la tutelle à procéder à l’intégration de ces derniers qui sont au nombre de 20 000 à l’échelle nationale. Ce syndicaliste dénonce les agissements des éléments de la sureté nationale qui ont réprimé le rassemblement des enseignants contractuels. «Je dénonce ces agissements. C’est une atteinte aux libertés syndicales», a déploré notre interlocuteur qui promet d’aller vers des mouvements de protestations plus radicales qui seront décidés lors du conseil national de son syndicat. Le président du CLA réitère sa revendication concernant la création de 48 000 postes budgétaires pour la rentrée scolaire 2016/2017, afin de répondre aux besoins du secteur en procédant par l’intégration de tous les contractuels et pré-emploi avant l’organisation de tout concours. Les enseignants contractuels et vacataires veulent à travers cet énième mouvement de protestation exiger l’intégration de tous les contractuels avant l’organisation du concours de recrutement et le payement immédiat de leurs salaires, la possibilité de bénéficier du salaire du congé annuel, comme le stipulent les lois régissant le monde du travail, ainsi que l’amélioration de leur situation pédagogique et sociale».
L.O.Challal