C’est de nouveau le retour du beau temps accompagné d’une hausse des températures depuis le début de semaine. Le beau temps succède à la vague de froid qui a sévit dernièrement. Ce brusque retour des chaleurs au moment où la verdure a atteint son plein cursus de croissance, risque de provoquer une rapide maturité de l’herbe pour la prochaine fenaison, au même titre que la période de floraison de l’arboriculture, notamment fruitière, fort perturbée par la brusque arrivée de la chaleur. Un phénomène bien connu de nos ancêtres qui disaient « ittij meghres yesevraken ighes », ce qui donnera en français ‘’le soleil de mars qui noircit les os’’. Cette hausse des températures sévit aussi la nuit et met fin à l’importante humidité et les gelées matinales, au point où les rues sont recouvertes d’une couche de poussière comme en été. Une poussière qui commence à recouvrir même le tissu végétal qui perd son vert flamboyant. Les citoyens aussi commencent à se débarrasser des vêtements chauds et reprennent avec les boissons fraîches. Le décalage des saisons observé depuis 2004 s’est en fin de compte opéré au détriment de la saison humide, qui se rétrécie comme une peau de chagrin. Espérant que le mois d’avril prochain serait plus clément en fraîcheur et en pluviométrie pour au moins permettre aux céréales d’arriver à maturité sachant que les même températures qui ont sévi durant l’année passée en cette période ont accéléré ce processus de maturité au point où le rendement était jugé catastrophique, avec des grains rachitiques déshydratés notamment le blé dur, tendre et l’orge.
Oulaid Soualah
